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Le patron du réseau social Facebook Mark Zuckerberg, critiqué pour son apparente indulgence envers certains messages controversés de Donald Trump, a assuré lundi n’avoir noué aucun accord secret avec le président américain.
« Je suis au courant de cette spéculation mais qu’on soit bien clair: il n’y a aucun accord d’aucune sorte », a affirmé le responsable dans une interview au site d’informations Axios.
« La simple idée qu’il puisse exister un accord est en fait assez ridicule », a-t-il ajouté.
M. Zuckerberg reconnaît s’entretenir « de temps en temps » avec le locataire actuel de la Maison Blanche. Mais il a aussi eu plusieurs conversations avec son prédécesseur Barack Obama et avec d’autres responsables politiques dans le monde, a-t-il rappelé.
Il est régulièrement reproché à Facebook de ne pas lutter suffisamment contre les contenus problématiques et la désinformation et plusieurs grandes sociétés, dont Starbucks, Adidas, Coca-Cola, Unilever ou Ford, ont récemment décidé de cesser d’acheter des espaces publicitaires auprès de l’entreprise.
Disney, habituellement un gros client de Facebook, a aussi décidé de se joindre au mouvement de protestations en « réduisant considérablement » ses dépenses promotionnelles sur le réseau social, a affirmé samedi le Wall Street Journal.
Facebook a notamment décidé en mai de laisser tels quels des messages postés par Donald Trump pouvant décourager le vote ou incitant à la violence contre des citoyens manifestant contre le racisme.
Le réseau a en revanche décidé en juin de retirer des publicités publiées par la campagne électorale de Donald Trump qui affichaient un symbole nazi.
Le patron de Facebook a souligné lundi n’avoir a priori pas reçu beaucoup de faveurs de la part de l’administration actuelle, le groupe ayant notamment été condamné en 2019 à une amende record de 5 milliards de dollars par l’agence américaine de protection des consommateurs pour ne pas avoir su protéger les données personnelles de ses utilisateurs.
Facebook fait aussi l’objet d’enquêtes pour atteinte à la concurrence de la part de plusieurs agences gouvernementales et est sous le coup, comme d’autres géants de l’Internet, d’un décret remettant en cause une loi offrant aux plateformes numériques une immunité contre toute poursuite judiciaire liée aux contenus publiés par des tiers.