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Zuckerberg réclame une réglementation pour les réseaux sociaux

La Presse Canadienne|Publié le 01 avril 2019

Zuckerberg réclame une réglementation pour les réseaux sociaux

Le pdg de Facebook, Mark Zuckerberg, a réclamé une plus grande réglementation dans les secteurs où le réseau social est particulièrement vulnérable: contenu haineux, intégrité électorale, confidentialité des données et respect de la vie privée.

Dans un article d’opinion publié samedi par le Washington Post, M. Zuckerberg écrit que les gouvernements et les organismes de réglementation devraient jouer un plus grand rôle dans la surveillance de l’internet.

«Chaque jour, nous prenons des décisions pour déterminer si un discours est haineux, si un message est une publicité politique. On s’interroge sur la prévention des cyberattaques sophistiquées. Ces réflexions sont importantes pour assurer la sécurité de notre communauté. Mais si nous partons de zéro, nous ne pouvons pas demander aux entreprises de prendre ces décisions toutes seules.»

Une plus grande réglementation sur ce qui constitue un contenu haineux pourrait «définir une base» sur laquelle on peut déterminer ce qui doit être interdit. Cela permettrait aussi à obliger les entreprises à «mettre en place des systèmes permettant de réduire au strict minimum le contenu préjudiciable», a-t-il souligné.

Il a ajouté que des règles de confidentialité comme le Règlement général sur la protection des données, qui est entré en vigueur l’an dernier dans l’Union européenne, devraient être adoptées partout dans le monde.

L’article de Mark Zuckerberg est publié dans la foulée de la tuerie de Christchurch, en Nouvelle-Zélande. Facebook avait fait l’objet de fortes critiques pour avoir diffusé le massacre en direct sur le site. L’entreprise a annoncé jeudi qu’elle bannissait désormais les discours haineux prononcés par ceux qui prônent la séparation des races.

M. Zuckerberg et d’autres «commencent à prendre conscience que l’époque du Far West sauvage est révolue», a fait valoir Tim Bajarin, président du cabinet de conseil Creative Strategies. «Les entités gouvernementales doivent maintenant examiner de plus près Internet et en particulier les sites de médias sociaux.»

Facebook a traversé plus de deux ans de turbulences pour avoir mal protégé des renseignements personnels, diffusé de la désinformation, permis à des agents russes de mener des campagnes de propagande et favoriser une vague montante de discours haineux et d’insultes. M. Zuckerberg a été grillé pendant deux jours au Congrès à ce sujet, l’an dernier.