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Baisse du volume de marchandises ayant emprunté la voie maritime

La Presse Canadienne|Publié le 24 janvier 2023

Baisse du volume de marchandises ayant emprunté la voie maritime

Le tonnage de vrac sec, qui comprend le coke, le sel et la potasse, s’est élevé à 11,7 millions de tonnes en 2022, ce qui représentait une croissance de 2,8% par rapport à l’année précédente. (Photo: La Presse Canadienne)

Le volume de marchandises ayant emprunté le réseau de la Voie maritime du Saint-Laurent a diminué de 5% en 2022, par rapport à l’année précédente, pour s’établir à 36,2 millions de tonnes, a indiqué mardi la Corporation de gestion de la Voie maritime du Saint-Laurent (CGVMSL).

Selon le grand patron de la corporation, Terence Bowles, les résultats liés au trafic de l’an dernier montrent une «tendance positive» pour certains produits de base, ce qui laisse croire que le réseau réussit à s’adapter rapidement à l’évolution du marché.

Le tonnage de vrac sec, qui comprend le coke, le sel et la potasse, s’est élevé à 11,7 millions de tonnes en 2022, ce qui représentait une croissance de 2,8% par rapport à l’année précédente.

Dans cette catégorie, le transport de potasse a bondi de 100% par rapport à 2021, ce qui tend à démontrer que les producteurs américains et canadiens ont contribué à atténuer les problèmes mondiaux qui touchaient les approvisionnements d’engrais, a fait valoir la CGVMSL.

Le tonnage de vrac liquide a aussi progressé l’an dernier, prenant 9,9% pour atteindre 3,6 millions de tonnes. Dans ce groupe, le transport de produits pétroliers a grimpé de près de 28% sur un an, notamment grâce à une reprise des voyages de passagers.

Prises ensemble, les catégories du vrac solide et du vrac liquide représentaient 42% des marchandises ayant transité par la Voie maritime du Saint-Laurent en 2022. Toutes les autres catégories de marchandises ont montré des reculs sur une base annuelle, en particulier celle de la cargaison générale, qui a diminué de 21,5% à 3,1 millions de tonnes, et celle des céréales, qui a cédé 6,9% à 9,9 millions de tonnes.

Les exportations de céréales américaines ont augmenté l’an dernier, mais les récoltes canadiennes n’ont pas été aussi importantes que l’année précédente. Cela s’explique essentiellement par la sécheresse qui a frappé les Prairies en 2021, ce qui a eu une incidence sur les exportations au début de la saison 2022.

«Cela dit, les récoltes de céréales à la fin de 2022 se sont améliorées, ce qui devrait permettre un bon début d’année 2023», a prédit la CGVMSL dans un communiqué.

En ce qui a trait au transit de navires, il a progressé de 2,4%, la Voie maritime ayant accueilli l’an dernier 92 navires de plus qu’en 2021, pour un total de 4010.

«L’augmentation des transits de navires, notamment en raison de l’augmentation de l’activité des navires de croisière sur les Grands Lacs a contribué à l’expansion de l’activité touristique et au développement économique au Canada et aux États-Unis», a souligné la CGVMSL.

La saison de navigation 2022 a pris fin le 1er décembre, lorsqu’un dernier navire commercial a parcouru le tronçon Montréal-Lac Ontario de la Voie maritime.

D’ici l’ouverture de la saison 2023, la CGVMSL et la Great Lakes St. Lawrence Seaway Development Corporation des États-Unis exécuteront des travaux d’entretien sur les écluses et les actifs maritimes essentiels, afin de garantir que le réseau de la Voie maritime continue d’offrir «un service sécuritaire et fiable».