C'est un pas de plus afin d’adapter les milieux de travail à une main-d’œuvre qui vieillit. (Photo: 123RF)
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RHÉVEIL-MATIN. Le congé de «grand-parentalité» pourrait bien devenir le nec plus ultra pour séduire les travailleurs et les travailleuses d’expérience à demeurer sur le marché de l’emploi.
Dans son Portrait des personnes ainées au Québec diffusé en mai 2023, l’Institut de la statistique du Québec nous apprenait qu’on retrouvait déjà en 2021 dans les milieux de travail de la province 170 600 personnes âgées de 65 ans et plus.
Plus de la moitié d’entre elles bossent à temps plein, ce qui peut complexifier la donne pour celles et ceux qui souhaitent accompagner leur famille à l’arrivée de leurs petits-enfants.
Aux États-Unis du moins, offrir aux nouveaux grands-parents de tels congés rémunérés fait de plus en plus de bruit, qu’importe le secteur d’activité, rapporte le magazine Quartz.
La plateforme de réservation Booking.com, la firme de consultants en cybersécurité SentinelOne, la Federal National Mortgage Association et la société en technologie Cisco ne sont que quelques exemples d’organisation qui accordent de l’autre côté de la frontière ce temps d’arrêt à la naissance ou à l’adoption d’un poupon.
D’après un papier paru dans le Wall Street Journal, le nombre de congés payés peuvent parfois atteindre quelques semaines.
Si les tâches à accomplir y sont propices, certains vont même permettre à l’employé d’adapter son horaire afin de faire du télétravail une partie de la journée, et de prendre le relais afin d’accorder un peu de répit aux nouveaux parents.
«La main-d’œuvre change, les gens travaillent plus longtemps et sont encore sur le marché du travail lorsqu’ils ont de petits-enfants», souligne Divya Ghatak, la directrice des ressources humaines de la société experte en cybersécurité.
Certes, ceux-ci ne représentent pas encore une grande part de leurs 2300 salariés, dénote-t-elle, mais déjà, cinq personnes se sont prévalues de leur «grandternity leave» depuis l’adoption de la mesure.
Les employés qui souhaitent se prévaloir de cet avantage peuvent même y greffer ces journées à leurs vacances afin d’être plus longtemps présents auprès de leur famille, a-t-elle dit dans un article diffusé dans infolettre du HR Brew.
Bien que ces cinq jours de congés payés ne sont destinés qu’à une fraction de ses salariés, Divya Ghatak croit que l’ensemble de l’organisation en perçoit les bénéfices, car ils démontrent que l’entreprise adopte une approche «holistique» afin de contribuer au bien-être. Sans compter qu’ils représentent tout un argument pour attirer les talents en âge d’être grands-parents.
C’est du moins un pas de plus afin d’adapter les milieux de travail à une main-d’œuvre qui vieillit, alors que l’on comptait encore pas moins de 196 500 postes vacants au Québec au premier trimestre de 2023.