Depuis avril 2023, chaque employé doit se présenter au bureau au moins trois fois par semaine. (Photo: 123RF)
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RHÉVEIL-MATIN. Google fait un pas de plus pour décourager les adeptes du télétravail: la présence au bureau fera dorénavant partie des critères d’évaluation de leur performance, révèle le Wall Street Journal.
Dans une note envoyée à ses employés mercredi, et que différents médias américains ont pu consulter, on apprend que l’entreprise surveillera le va-et-vient de ses salariés en examinant leur utilisation de leur carte d’accès. La mesure sera d’abord implantée aux États-Unis, et devrait l’être par la suite ailleurs dans le monde, si la législation locale le permet, rapporte CNBC.
Aux récalcitrants qui préfèrent davantage travailler de la maison, leur gestionnaire leur enverra un message d’avertissement. Si le comportement persiste, des conséquences pourraient vraisemblablement s’en suivre.
Depuis avril 2023, la politique de travail hybride de la géante de la Californie stipule que chaque employé doit se présenter au bureau au moins trois fois par semaine, une consigne respectée par la grande majorité précise la haute dirigeante responsable des ressources humaines, Fiona Cicconi.
Son objectif est maintenant de doubler la part de personnes qui font acte de présence, d’après CNBC. Elle demande même aux télétravailleurs qui ont eu droit à une dérogation et qui demeurent près d’un de ses bureaux d’adopter un mode de travail hybride. C’est là qu’ils se sentiront les plus «connectés à la communauté de Google», d’après elle.
Et s’ils ne changent pas d’idée, ces télétravailleurs pourraient bien être les premiers remerciés si l’entreprise révise ses besoins, ou fait une restructuration, si on se fie à une autre note que CNBC a pu zyeuter.
S’appuyant sur des données colligées par leurs sondages internes, Fiona Cicconi écrit que c’est en respectant la politique de travail que les membres de l’organisation ressentiront un plus fort sentiment d’appartenance. Celui-ci est magnifié, lorsque l’employé travaille avec des collègues aussi physiquement présents au boulot, indique-t-elle.
L’entreprise n’est pas parvenue à trouver une alternative qui crée l’aussi importantes retombées que le travail en présentiel. Sans cette proximité entre ses salariées, il n’y aurait peut-être pas eu toutes les innovations présentées lors de sa dernière conférence pour les développeurs, estime Fiona Cicconi, car nombre d’entre elles ont été «conçues, développées et bâties par des équipes qui ont travaillé côte à côte».
Cela ne signifie pas pour autant que Google signe l’arrêt de mort du télétravail. Elle veut encore mailler les bienfaits du travail à distance avec le présentiel. Dans de rares exceptions, certaines personnes pourront même encore demander d’exclusivement travailler de la maison, nuance la dirigeante.
Les déplacements au bureau seront aussi déconseillés lorsque les conditions météorologiques n’y sont pas propices, comme depuis qu’un épais nuage de smog nuit à la qualité de l’air au Canada et sur l’est des États-Unis.
