La peur du «biais de proximité» s’immisce chez vos employés
Catherine Charron|Publié le 08 Décembre 2021Plus de 60% des employés s'inquiètent que ceux qui bossent au bureau aient un traitement préférentiel. (Photo: Maxime pour Unsplash)
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RHÉVEIL-MATIN. Si une majorité de salariés apprécie la polyvalence du travail hybride et à distance, certains commencent à s’inquiéter de subir quelques préjudices s’ils l’adoptent, selon un sondage mené par ADP Canada et Maru Public Opinion dont les résultats ont été dévoilés le 8 décembre 2021.
On parle ici de la peur du «biais de proximité», soit que les travailleurs qui bossent depuis les locaux d’une entreprise recevront de la part de leur patron un traitement «préférentiel».
Celui-ci pourrait donc avoir des répercussions à la fois sur leurs «relations, l’avancement professionnel et les rencontres sociales», énumère-t-on dans un communiqué. Ce sont 63% des 3021 Canadiens sondés qui croient que les employés qui auront les deux pieds au bureau auront plus d’opportunités pour faire progresser leur carrière. Et la proportion est plus grande chez les jeunes salariés et les gestionnaires.
Pourtant, les répondants estiment que leur relation avec leur supérieur s’est améliorée depuis le début de la pandémie. Un peu plus de la moitié des télétravailleurs ont indiqué que ce mode de travail avait solidifié ce lien, grâce notamment à la flexibilité que ça apporte (77%), au sentiment d’autonomie (54%) et à la confiance que leur accorde leur employeur (47%).
Et bien qu’ils s’inquiètent plus des conséquences de la distance sur l’avancement de leur carrière, les jeunes âgés de 18 à 34 ans sont ceux qui désirent le plus que leurs patrons leur donnent la permission de bosser d’où ils le souhaitent. Ce sont les deux tiers des répondants qui sont de cet avis dans l’étude menée par Maru/Blue entre le 18 et le 21 novembre 2021.
Cette liberté gagne aussi des adeptes chez les gestionnaires et les propriétaires d’entreprise. Forts de leur expérience des 18 derniers mois, peut-on croire, ils sont 60% à dire qu’ils accorderont le droit à leur équipe d’accomplir leurs tâches de l’endroit qu’il leur plaît.
«Alors que le monde du travail continue d’évoluer, se saisir des modes de travail post-pandémiques demandera aux employeurs d’être agiles, de favoriser la flexibilité et d’écouter activement les employés. Ces résultats indiquent que bon nombre de lieux de travail canadiens sont sur la bonne voie», se réjouit dans un communiqué la vice-présidente marketing d’ADP Canada, Heather Haslam.
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