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Santé publique: le Conseil du patronat veut plus d’indépendance

La Presse Canadienne|Publié le 19 janvier 2021

Il demande plus de pouvoirs pour les employeurs dans un régime de santé et sécurité au travail jugé trop généreux.

Le Conseil du patronat (CPQ) réclame d’éliminer les interventions de la santé publique dans les milieux de travail.

L’organisme a présenté sa position mardi sur la réforme du régime de santé et sécurité du travail présentée par le gouvernement Legault. 

Le projet de loi 59 déposé par le ministre Jean Boulet vise à rendre le régime moins coûteux et à l’adapter aux réalités contemporaines du marché du travail.

Dans son mémoire déposé en commission parlementaire, le Conseil du patronat demande plus de pouvoirs pour les employeurs dans un régime de santé et sécurité du travail jugé trop généreux. 

Ainsi, il estime que « les interventions de la santé publique dans les milieux de travail doivent cesser » et que les employeurs sont les mieux placés pour la mise en œuvre du programme de santé.

« L’intervention de quelqu’un dans le milieu de travail, cela relève du milieu de travail et non pas de gens qui sont à l’extérieur », a plaidé le président exécutif du conseil d’administration du CPQ, Yves-Thomas Dorval. 

Il répondait à une question du député péquiste Sylvain Roy, qui s’étonnait de cette revendication.  

En outre, le CPQ demande de retirer le Programme de maternité sans danger du régime d’indemnisation actuel. Ce programme coûte 240 millions $ par an, entièrement assumé par les employeurs, comme l’ensemble du régime de santé et sécurité du travail. Le CPQ réclame qu’il soit transféré à l’assurance-emploi.