Le retour au bureau fait bondir le stress des employés. (Photo: 123RF)
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RHÉVEIL-MATIN. Tandis que les travailleurs du savoir sont plus nombreux à revenir au bureau, leur moral, lui n’a jamais autant été plombé par leur emploi en deux ans de pandémie, selon ce qu’a recensé la plus récente mouture de l’étude trimestrielle de Future Forum.
Et c’est sur les politiques de retour trop strictes que le blâme est jeté.
En effet, le niveau de stress et d’anxiété des 10 818 personnes sondées un peu partout sur le globe pour le compte de Slack entre le 27 janvier et le 21 février 2022 a atteint un creux, est-il écrit dans le rapport.
Au cours de cette période, le tiers des répondants bossent en présentiel cinq jours par semaine, une première. Or, ce retour record coïncide avec une baisse significative des huit indicateurs évalués par l’étude, le stress et l’anxiété menant la parade en glissant de 28% par rapport au trimestre précédent.
L’écart s’est accru entre l’expérience employé de ceux qui sont de retour au bureau à temps plein et celle des travailleurs en mode hybride: ils ont deux fois plus de chance d’avoir vu l’équilibre entre leur travail et leur vie personnelle être chamboulé. Leur niveau de satisfaction général à l’égard de leur emploi est de 1,6 fois inférieur alors que leur boulot les stress 1,5 fois de plus.
D’ailleurs, ce retour semble leur avoir été imposé pour la plupart, peut-on lire dans l’étude, alors que 55% des personnes en présentiel à temps plein ont indiqué qu’elles préféreraient avoir un horaire flexible, du moins pour une partie de la semaine.
Bien qu’ils ne le désirent pas autant, les employés non-cadres ont deux fois plus souvent laissé entendre qu’ils bossaient à cinq jours par semaine depuis le bureau que les patrons, selon ce qui a été dénombré. Idem pour leur niveau de stress.
Prenez donc garde aux cadres trop rigides: Future Forum met aussi en lumière que les répondants contraints de suivre un horaire ou de respecter des politiques de retour fermes sont trois fois plus prompts à avoir «définitivement» l’intention de regarder si l’herbe est plus verte chez l’employeur voisin au cours de la prochaine année, comparativement à ceux qui se disent satisfaits.
Sans surprise, la flexibilité — surtout des horaires — semble être la clé pour éviter un exode. Comment s’y prendre? En vous demandant d’abord pour quelle raison l’entreprise souhaite adopter une telle formule, rappelle-t-on.
L’intention établie, il sera plus facile de rallier l’ensemble de l’équipe de gestion derrière ce changement à l’interne, est-il écrit dans le rapport.
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