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Les jeunes plus prompts à préférer leur bonheur aux gros salaires

Catherine Charron|Publié le 28 avril 2022

Les jeunes plus prompts à préférer leur bonheur aux gros salaires

Plus de la moitié des 18 à 24 ans sont prêts à quitter leur boulot si celui-ci nuit à leur bien-être. (Photo: 123RF)

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RHÉVEIL-MATIN. Les travailleurs issus de la génération Z et des millénariaux n’ont que faire des gros salaires si leur emploi n’alimente pas leur bonheur, selon ce qui est mis en lumière dans la plus récente édition de l’étude Workmonitor de la société de solutions RH Randstad.

Lors de ce coup de sonde passé auprès de 35 000 répondants de 34 pays différents, 56% des employés de 18 à 24 ans ont laissé entendre qu’ils sont prêts à quitter leur boulot si celui-ci nuit à leur bien-être, alors que ce chiffre baisse à 38% chez les personnes âgées de 55 à 67 ans.

Quarante pour cent des jeunes préfèrent même être sans emploi que malheureux au travail, contrairement à 25% des 55 à 67 ans.

La part de travailleurs prêts à tronquer leur salaire s’il croit que leurs tâches ont des répercussions positives sur la société est aussi plus grande parmi les 18-24 ans (42%) que chez les 55 à 67 ans (25%), voire l’ensemble de la population (34%)

«Ce n’est pas surprenant que ces générations soient plus promptes à accorder de l’importance à leur bonheur dans leur parcours professionnel», écrit dans les pages de Forbes Rebecca Henderson, PDG de la division Global Businesses et membre du conseil d’administration de Randstad.

En effet, bon nombre de ces jeunes employés sont entrés sur le marché du travail en plein cœur de la pandémie, rappelle-t-elle. Ainsi, leur lunette a sans surprise été teintée par les préoccupations qui ont émergé depuis, dont la quête d’un meilleur équilibre entre vie personnelle et travail.

Cela ne signifie pas pour autant que leur carrière et leurs accomplissements professionnels leur importent peu. Pas moins de 72% des 18 à 24 ans sondés ont répondu que leur boulot était déterminant dans leur vie. Chez les 55 à 67 ans, ce ratio est même légèrement moindre, à 68%.

Les conclusions de l’étude confirment que la flexibilité des politiques de travail peut affecter le taux de roulement d’une entreprise, car 34% des 25 à 34 ans ont déjà quitté un emploi trop rigide. D’ailleurs, ils sont 45% à dire qu’il n’accepterait pas un poste dont l’horaire ne peut être ajusté.

Ce ne sont pas que les politiques de travail qui doivent faire preuve de souplesse, précise Randstad: tout autant de liberté devrait être accordé au choix des cordes que les salariés — surtout les plus jeunes — veulent ajouter à leur arc.

Près de 90% des personnes sondées ont répondu qu’elles souhaitent développer de nouvelles compétences si leur patron le leur permettait, alors que 84% auraient même recours à du coaching s’ils en avaient l’occasion.

«Des organisations empathiques qui mettent l’accent sur les besoins et l’expérience de chaque employé ont bien plus de chance d’attirer et de fidéliser les bons candidats. Celles qui ne le font pas vont continuer de patiner dans un contexte où la main-d’œuvre se fait rare», prévient Rebecca Henderson.

 

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