Logo - Les Affaires
Logo - Les Affaires

Les spécialistes en informatique, une denrée rare au Québec

Catherine Charron|Publié le 03 septembre 2021

Les spécialistes en informatique, une denrée rare au Québec

(Photo: 123RF)

RHéveil-matin est une rubrique quotidienne où l’on présente aux gestionnaires et à leurs employés des solutions inspirantes pour bien commencer leur journée. En sirotant votre breuvage préféré, découvrez des astuces inédites pour rendre vos 9@5 productifs et stimulants.


Contraintes de devancer l’échéancier de la numérisation de leurs activités, une grande majorité d’entreprises québécoises sont aujourd’hui acculées au pied du mur : les spécialistes en informatique manquent à l’appel.

Alors que 91% des sociétés sondées par le cabinet d’audit et de service-conseil KPMG affirment avoir augmenté leurs dépenses en capitaux pour acheter de nouvelles technologies, ces investissements ne leur assurent pas une transition en douceur.

«Ce dont les entreprises ont vraiment besoin, c’est de trouver les bonnes personnes qui peuvent optimiser et tirer profit de ces technologies», indique dans un communiqué Benoit Lacoste Bienvenue, Associé directeur, région du Québec, chez KPMG au Canada.

Et ça, c’est loin d’être gagné, surtout dans la Belle Province.

En effet, plus de 84% des répondants ont indiqué qu’ils étaient à la recherche de travailleurs ayant des compétences en informatique. Dans l’ensemble du pays, où 505 décideurs ont été interrogés, ce chiffre atteint plutôt 79%.

«La tâche devient de plus en plus difficile, car la concurrence pour recruter des travailleurs possédant des compétences numériques augmente à l’échelle mondiale», écrit Armughan Ahmad, président et associé directeur, Solutions numériques, chez KPMG au Canada.

Dans 84% des cas, les PME ne parviennent pas à trouver les talents requis pour soutenir leur transition, et 67% comptent se tourner vers l’international.

Pour certaines, dénicher les perles rares est si complexe que ça met carrément en péril leur perspective de croissance. Pourtant, les turbulences causées par cette transition numérique devraient plutôt être une occasion pour prospérer, selon 80% des dirigeants sondés.

Ces entreprises ne sont toutefois pas complètement démunies. À défaut de les trouver à l’externe, elles tentent d’obtenir ces compétences en investissant dans leur main-d’œuvre actuelle.

«Or, pour de nombreuses entreprises, ces mesures ne suffiront pas: elles doivent revoir entièrement leur modèle d’affaires, ce qui exige de pourvoir des postes hautement spécialisés au moyen de talents de calibre mondial», souligne Armughan Ahmad.