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Pandémie: les travailleurs québécois ont été casaniers

Catherine Charron|Publié le 12 avril 2022

Pandémie: les travailleurs québécois ont été casaniers

Ceux qui ont profité du télétravail pour bosser les deux pieds dans le sable ne sont pas légion. (Photo: 123RF)

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RHÉVEIL-MATIN. Si le sentiment de liberté procuré par le télétravail en a fait frémir plus d’un au début de son adoption massive en 2020, il semble que rares sont les Québécois qui ont bel et bien plié bagage pour bosser sous un ciel plus clément. En d’autres termes, le nomadisme numérique n’a pas explosé.

Selon le plus récent sondage de l’Institut national de la paie, dont les résultats ont été partagés le 12 avril 2022, pas moins de 93% d’entre eux sont demeurés les pieds plantés au Québec, faisant d’eux les Canadiens les plus casaniers parmi les 2001 sondés en mars 2022. Précisons que la moyenne nationale est de 90%.

Pourtant, si leur patron le leur permettait, près de 40% disent qu’ils éliraient domicile en dehors de la province.

Jusqu’à présent, les globes trotteurs n’ont pas déposé leurs valises bien loin: 73% l’on fait ailleurs au pays, alors que 26% ont simplement traversé la frontière canado-américaine.

Cette quête de liberté n’est toutefois pas à tout prix: 80% des répondants québécois refusent de diminuer leur rémunération pour travailler où ils veulent. Seuls 4% des personnes sondées seraient néanmoins prêtes à sabrer de 20% ou plus leur salaire pour y avoir droit.

Cette maigre adoption ne devrait pas pour autant décourager les organisations à gagner en flexibilité à l’égard de l’endroit où se trouvent leurs employés, estime le président de l’Institut national de la paie dans un communiqué, Peter Tzanetakis.

Une préparation s’impose toutefois, car le travail hors Québec engendre «son lot de complications liées à la paie pour les employeurs et les employés», précise-t-il, d’autant que près de la moitié des répondants au sondage ne sont pas familiers avec ce que ça implique.

Afin d’éviter de quelconques représailles ou de mauvaises surprises, cet examen devrait se pencher sur «les incidences fiscales du travail transfrontalier, les normes d’emploi et la rémunération des travailleurs» ainsi que «les droits et avantages des employés [qui] varient selon la province ou le pays tout comme les exigences de versement et de déclaration des employeurs», est-il rappelé dans le communiqué.

 

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