Depuis deux ans, un peu plus d’une personne interrogée sur quatre a révisé son choix de carrière. (Photo: Alexis Brown pour Unsplash)
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RHÉVEIL-MATIN. N’en déplaise à ceux qui véhiculent le contraire, près de 90% des jeunes qui s’apprêtent à entrer sur le marché du travail, ou qui s’y trouvent déjà depuis quelques années, sont d’avis que leur emploi occupera une place importante dans leur quotidien.
Or, selon une étude menée au premier trimestre de 2022 par la plateforme de mentorat Academos auprès de 2006 membres de la génération Z, ce métier ou cette profession doit ou devra s’inscrire dans leur quête de bien-être, la conciliation entre boulot et vie personnelle étant primordiale.
Cinquante-cinq pour cent des individus de 14 à 30 ans sondés ont répondu que leur objectif est d’abord de «s’épanouir dans un domaine ou une profession qui les passionne».
C’est un pensez-y-bien lorsqu’on apprend que depuis le début de la pandémie, un peu plus d’une personne interrogée sur quatre a révisé son choix de carrière.
Perspectives d’emploi
De plus, au même moment où la question de l’inflation est prépondérante dans les médias et dans la gestion du porte-monnaie des Québécois, les futurs employés se préoccupent de leur salaire. Les conclusions de l’étude démontrent en effet que pour 73% des répondants, la rémunération anticipée a «assez ou beaucoup d’influence sur leur choix de carrière».
L’argent, ou du moins la certitude de pouvoir couvrir leurs dépenses grâce à leur rémunération, occupe la deuxième place au palmarès des facteurs qui influencent le plus leur décision, alors que 41% des jeunes pensent déjà à trouver un boulot qui leur permettra de subvenir à leurs besoins.
Pourtant, «en 2019, l’argent passait après la santé et le bien-être, le climat de travail, le dépassement de soi ainsi que la soif d’apprendre», rappelle-t-on. L’importance accordée au salaire dans le choix de carrière grimpe d’ailleurs avec l’âge des personnes sondées.
Un autre facteur qui pèse lourd dans la balance est les perspectives d’emplois. Celles-ci ont «un impact non négligeable dans leur prise de décision», précise-t-on dans le rapport, alors que 66% disent que les perspectives futures et actuelles (62%) «ont assez ou beaucoup d’influence».
«Il semblerait ainsi que les étudiants, en prise avec leur choix de carrière, aient besoin de se projeter et d’être rassurés quant aux possibilités que telle ou telle profession pourrait bien leur offrir», est-il écrit dans le document d’une trentaine de pages.
Une décision qui inquiète
Le rapport met toutefois en évidence que pour près de la moitié des jeunes sondées, prendre une telle décision est source de grandes inquiétudes, un stress qui, entre 2021 et 2022, ne semble pas s’estomper.
Les perspectives d’emplois limitées, l’exigence du milieu qu’ils convoitent les conditions de travail ou le grand investissement financier que le domaine d’étude qu’ils ont choisi sont les raisons les plus souvent citées.
Et c’est chez les universitaires que l’on observe la plus forte proportion de personnes anxieuses à cet égard (51%).
Ce stress diminue toutefois considérablement chez ceux qui sont convaincus du chemin qu’ils vont emprunter, dit-on dans le document.
Comment donc allumer chez eux le brasier de la passion pour votre secteur industriel? En allant à leur rencontre.
En effet, la moitié des répondants affirment que ce sont les stages en entreprise qui leur permettent le mieux d’avancer dans leur réflexion à l’égard de leur futur emploi. Les secondes sont les activités dans lesquelles ils apprennent à se connaître, et les échanges avec des gens qui pratiquent déjà cette profession.
«Les jeunes Québécois. e. s souhaitent ardemment évoluer dans un environnement de travail stimulant, qui leur permettra de s’épanouir. Pour se démarquer, les entreprises devront placer les aspects humains au cœur de leurs activités», conclut dans un communiqué la présidente d’Academos, Catherine Légaré.
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