La PME commercialise onze variétés de sauces piquantes et quatre en version BBQ, dont trois ont été lancées en 2019.
PME DE LA SEMAINE. Alors que les sauces piquantes et BBQ signées Firebarns se retrouvent sur les tablettes de quelque 300 points de vente au Québec, les deux copropriétaires de l’entreprise prévoient multiplier leur chiffre d’affaires par cinq d’ici 2020, en plus de conquérir le Canada puis les États-Unis, une bouteille à la fois !
Quand ils se sont lancés en affaires en 2015, Frank Ménard et Pierre-Olivier Drouin avaient remarqué qu’au rayon des sauces piquantes et BBQ, il y avait peu d’autres choix locaux. « Noud nous sommes dit que nous étions capables au Québec de concurrencer les grands joueurs comme Kraft ou Heinz », explique Frank Ménard, cofondateur de l’entreprise. « Nous voulions devenir le Tabasco canadien et la prochaine compagnie de sauces BBQ de qualité supérieure à prix abordable », se rappelle Pierre-Olivier Drouin.
Quatre ans plus tard, la PME commercialise onze variétés de sauces piquantes et quatre en version BBQ, dont trois ont été lancées au début de l’été 2019. Des produits vedettes, alors qu’en deux mois à peine, l’entreprise a déjà écoulé plus de 50 000 bouteilles de sauce BBQ. Une croissance qui va de pair avec celle de Firebarns, qui a atteint cette année un chiffre d’affaires de plus d’un million de dollars. Et ce n’est qu’un début, alors que les deux fondateurs visent cinq millions de dollars en 2020.
À l’heure actuelle, les deux entrepreneurs travaillent fort pour se préparer à cette croissance. « L’un des facteurs qui nous empêchait de grossir, c’était l’approvisionnement », explique Frank Ménard. Afin de s’assurer de ne jamais manquer de piments pour répondre aux commandes, la PME vient tout juste de signer une entente avec une ferme de Saint-Hyacinthe qui devient ainsi son seul fournisseur de piments. « Nous étions trop petits pour demander l’exclusivité à une ferme, à cause des petites quantités. Mais avec notre envol, c’est maintenant possible », souligne le fondateur.
De la ferme à la table
Cette entente permet aussi à l’entreprise de concocter ses recettes à partir d’ingrédients d’ici, de la ferme à la table, poursuit Pierre-Olivier Drouin. « Nous sommes l’une des seules entreprises complètement intégrées dans notre domaine, ce qui nous permet de nous assurer de la qualité de nos produits. Nous pouvons choisir les engrais et les semences, pour fabriquer des sauces de qualité supérieure, tout en maintenant des prix abordables. »
Mais surtout, la culture d’une centaine de tonnes de piments en tous genres propulse Firebarns dans la cour des grands. « Actuellement, nous concluons des ententes avec chaque marchand, comme c’est le cas avec IGA, cite en exemple Pierre-Olivier Drouin. Si nos récoltes nous le permettent, nous pourrons maintenant négocier directement avec les chaînes pour être vendus dans tous leurs points de vente. »
Pour augmenter la cadence, Firebarns prévoit également déménager dans de nouveaux locaux en novembre prochain. « Nous allons doubler la superficie, ce qui nous permettra de passer à une production de 300 000 bouteilles par année à 1,5 million », précise Pierre-Olivier Drouin. Plus encore, cette nouvelle usine permettra à l’équipe de mettre en place une ligne d’embouteillage entièrement automatisée et robotisée.
Avec ces changements, bien amorcés, l’entreprise se trouvera en bonne position pour conquérir non seulement le marché québécois, mais aussi canadien et, éventuellement, américain. Si plusieurs ententes sont en cours de négociation, les deux entrepreneurs préfèrent rester discrets à ce sujet pour le moment. « Disons qu’on pourrait bien voir le beau Barney [le chien qui figure sur les bouteilles de sauce Firebarns] partout au Canada d’ici peu… », dit Pierre-Olivier Drouin. En attendant, la table est mise pour la croissance !
Firebarns en quelques chiffres
-Nombre d’employés : une dizaine
-Chiffre d’affaires : Entre 1 et 1,5 M $ (prévision pour 2019)
-Siège social : Québec
-Marché desservi : Québec
-Objectifs pour la prochaine année : Réussir son expansion canadienne et maintenir la production malgré le déménagement de l’entreprise