«La santé sexuelle, c’est la nouvelle santé mentale», affirme Edith Arsenault, présidente de Floravi. (Photo: courtoisie)
Longtemps confinés dans des boutiques spécialisées, les produits liés à la sexualité se vendent de plus en plus partout.
«On est dans l’ère de la santé sexuelle, affirme Edith Arsenault, la présidente de Floravi, dont les produits sont distribués dans plus de 900 endroits. Les commerces sont maintenant plus prêts à les accueillir.»
Après s’être concentrée sur les femmes, la PME québécoise a récemment lancé une gamme de produits masculins vendus notamment en pharmacie. En plus d’un aphrodisiaque et d’un vaporisateur désensibilisant pour prévenir l’éjaculation précoce, la PME commercialise des anneaux péniens.
«Ces anneaux favorisent la fermeté de l’érection, explique la patronne de Floravi. Nos produits ont comme objectif d’améliorer la sexualité des patients. Même l’Organisation mondiale de la santé affirme que la santé sexuelle est aussi importante que la santé physique et mentale.»
Pour elle, «la santé sexuelle, c’est la nouvelle santé mentale». Avant, on ne pouvait pas parler de ses problèmes psychologiques, mais c’est devenu accepté, souligne Edith Arsenault. Celle qui possède également les boutiques Séduction avec son frère Julien Arsenault croit donc que les tabous liés aux questions sexuelles vont s’amenuiser, ce qui permettra une généralisation de la vente de produits sexuels dans des commerces qui n’en offraient pas auparavant.
«Notre créneau, ce n’est pas des produits médicaux, ni l’érotisme et la sensualité, mentionne la patronne. Par exemple, nos vibromasseurs peuvent aider à trouver des sensations, à découvrir son corps. La finalité de nos produits, c’est d’avoir une saine santé sexuelle. Évidemment pour la majorité des gens, cela passe par la jouissance.»
Cap vers les autres provinces
Floravi écoule 18 produits, dont 8 nouveaux depuis un an et demi.
«On a doublé notre présence sur les tablettes, explique la dirigeante de la PME fondée en 2008. On vise une croissance de 25% dans les prochaines années.»
Elle aimerait s’étendre en Ontario et ailleurs au pays. Ses produits sont d’ailleurs maintenant vendus sur le site web de Shoppers Drug Mart.
Edith Arsenault souligne que son entreprise en à des dizaines d’autres qu’elle pourrait déployer rapidement.
« On attend que les consommateurs et les commerçants soient ouvert dans leur environnement quotidien à voir ces produits-là, dit-elle. Cela progresse tranquillement. Par exemple, on veut mettre en marché une pompe pénienne. On pense que l’an prochain, les pharmacies seront rendues là!»