Le PQ propose une semaine nationale sans réseaux sociaux
La Presse Canadienne|Publié le 28 septembre 2021Paul St-Pierre Plamondon propose que tous les Québécois, adultes comme enfants, prennent une pause des réseaux sociaux pendant la même semaine chaque année pour «briser la solitude et la haine». (Photo: La Presse Canadienne)
Québec — Le Parti québécois (PQ) demande au gouvernement d’instaurer une semaine sans médias sociaux.
Le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon y est allé de cette proposition mardi, au lendemain d’une consultation sur la santé des jeunes et l’utilisation des écrans.
Il propose que tous les Québécois, adultes comme enfants, prennent une pause des réseaux sociaux pendant la même semaine chaque année pour «briser la solitude et la haine».
L’idée serait d’encourager les rencontres en personne durant cette semaine, qui serait également consacrée à la sensibilisation et la recherche de solutions.
«Les études commencent à s’accumuler, à savoir que ça a une conséquence sur la dépression et l’anxiété, que ça crée de la solitude et de plus en plus d’échanges haineux», a affirmé le chef du PQ en entrevue à La Presse Canadienne.
«C’est une menace pour la démocratie également, parce que ça a créé énormément de sphères de désinformation et de propagande», a-t-il ajouté.
Paul St-Pierre Plamondon voudrait s’attaquer aux comptes anonymes sur les plateformes. «Il y aurait probablement moins de haine si chaque personne était une vraie personne identifiée», plaide-t-il.
Il faudrait également, selon lui, que l’État se mêle de la composition d’algorithmes qui font en sorte d’élever les publications Facebook à forte charge émotive au rang des plus populaires.
«Ça a un impact sur notre santé mentale, insiste-t-il. Vous ne pouvez pas créer une dépendance en même temps que votre algorithme favorise la dépression, la haine et la solitude !»
M. St-Pierre Plamondon rappelle que c’est le gouvernement qui a mis la hache graduellement dans la cigarette, même s’il y avait beaucoup de résistance.
Il estime qu’une semaine de réflexion sur les réseaux sociaux, un autre enjeu de santé publique, selon lui, permettrait à la société québécoise de faire des avancées significatives.
«Moi, je pense qu’on va être agréablement surpris du résultat.»