Questions des entrepreneurs, réponses des partis: cybersécurité
Nicolas St-Germain|Publié le 23 septembre 2022Martin Berthiaume, président de mondata.ai, un écosystème modulable de cybersécurité pour les entreprises de toutes tailles. (Photo: courtoisie)
«Est-ce que le prochain gouvernement prévoit faire appel aux talents locaux, provenant d’entreprises locales, pour développer la cybersécurité au Québec, sachant que le gouvernement a de la difficulté à engager à l’interne?» – Martin Berthiaume, président de mondata.ai, un écosystème modulable de cybersécurité pour les entreprises de toutes tailles.
Promesse de la Coalition avenir Québec
Selon la Coalition avenir Québec, il convient de «poursuivre les efforts sur les deux fronts [travailler avec les talents locaux et développer l’expertise interne, NDLR]». Le gouvernement ne peut pas se passer de l’expertise locale, dont celle en intelligence artificielle et en technologie de l’information, et «c’est pourquoi nous travaillons déjà avec les entreprises d’ici», explique le parti. Également, «les Québécois s’attendent à ce que l’État leur offre de bons services et protège efficacement leurs données», ce qui justifie le développement de l’expertise interne.
Promesse du Parti libéral du Québec
«La pénurie de main-d’œuvre frappe partout, que ce soit l’administration publique ou les entreprises privées», explique le Parti libéral du Québec, qui croit que l’attraction et la rétention de la main-d’œuvre sont des un défis encore plus grands dans le domaine informatique.
Selon le parti dirigé par Dominique Anglade, «cela a pour effet de freiner notre capacité à exécuter la transformation numérique de l’État». Il suggère donc de mettre à contribution tous les talents québécois dans la transformation numérique qu’opère le Québec, de prioriser l’expertise interne et de la promouvoir autant que possible.
Promesse du Parti québécois
Le Parti québécois a mentionné qu’il fera appel à des talents locaux avant de faire appel à des firmes internationales pour développer la cybersécurité.
Promesse de Québec solidaire
«Le Québec regorge de talents et d’expertises technologiques, mentionne Québec solidaire. Nous comptons mettre l’accent sur une expertise interne.»
Pour le parti dirigé par Gabriel Nadeau-Dubois, «cela passe notamment par de meilleures conditions de recrutement, grâce à la bonification des conditions salariales dans le secteur public proposée dans notre cadre financier».
Québec solidaire ne se dit pas fermé à l’idée d’avoir recours à des entreprises privées québécoises, mais refuse catégoriquement que la gestion de la sécurité des données des Québécois soit donnée à des entreprises étrangères.
«De plus, nous croyons qu’il est urgent de rehausser l’expertise au sein de la fonction publique afin de rétablir l’équilibre entre l’expertise interne et l’expertise externe, dans l’intérêt de tout le monde. Ces expertises sont complémentaires lorsque bien équilibrées.»
Promesse du Parti conservateur du Québec
L’initiative de la «prime aux bogues» de la CAQ est bien vue par le Parti conservateur, qui mentionne que tester nos produits pour qu’ils soient efficaces est une excellente idée. Néanmoins, le parti dirigé par Éric Duhaime juge que «la mise en place de ce garde-fou» a trop traîné.
«Dans ce domaine, il ne faut pas agir de façon repliée sur nous-mêmes. Si des Québécois peuvent développer localement ce projet, c’est évidemment une bonne nouvelle, mais nous ne devons pas attendre», précisent les conservateurs.
Ils mentionnent que l’informatique est une industrie mondiale et que les bonnes idées sont facilement adaptables et que les pirates informatiques, de leur côté, sévissent à partir de plateformes délocalisées.
Le parti suggère donc «de mettre en concurrence tous ceux qui pourront faire des offres de service ou des soumissions».
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