L'associé principal chez iNovia Capital, Chris Arsenault. (Photo: courtoisie)
L’entreprise de capital-risque montréalaise iNovia Capital frappe un grand coup en lançant un fonds de 600 millions de dollars américains (M$US), soit environ 800M$CA, destiné aux entreprises de l’industrie des nouvelles technologies.
Le fonds, le quatrième lancé par iNovia, ciblera des entreprises en phase de démarrage avec des financements de série A ou qui sont à l’étape d’accélérer leur croissance avec des financements de série B ou C.
«Notre objectif était d’obtenir 500M$US, alors nous sommes très heureux d’avoir pu dépasser ce montant de 100M$US», commente Chris Arsenault, associé principal chez iNovia.
Parmi les principaux partenaires du fonds, notons la Caisse de dépôt et placement du Québec, Investissement Québec, Teralys Capital, la Banque de développement du Canada, le Fonds de solidarité FTQ, la Banque Nationale, BMO et la Banque Royale.
Plus précisément, le fonds possède une enveloppe de 200M$US pour les entreprises en phase de démarrage et de 400M$US pour celles qui sont à l’étape de la croissance.
La Caisse de dépôt et placement du Québec et Investissement Québec investiront respectivement 100M$CA et 35,8M$CA dans le fonds ciblant les entreprises technologiques en croissance, et 27M$CA et 15,4M$CA dans le fonds destiné aux entreprises en phase de démarrage.
«Nous n’avons pas l’obligation d’investir uniquement dans des entreprises canadiennes. Toutefois, comme nous entendons parler d’environ 80% de toutes les transactions en capital de risque au pays, ce qui n’est pas le cas aux États-Unis ou en Angleterre, nous nous attendons à ce que la majorité de nos investissements soient réalisés ici», précise Chris Arsenault. iNovia possède des bureaux à Montréal, Toronto, Calgary, San Francisco et Londres.
M. Arsenault soutient que le fonds aura finalisé son portefeuille d’entreprises d’ici 3 ou 4 ans, ce qui ne veut pas dire que tous les capitaux auront été investis à ce moment. «Après les investissements initiaux dans les entreprises qui feront partie du fonds, nous devons nous garder des capitaux pour épauler les équipes de direction sur une période de 5 à 7 ans. L’argent pourra servir à réaliser des acquisitions, à effectuer des travaux de recherche et développement ou de participer à d’autres rondes de financement», explique-t-il.
Le dirigeant souhaite acquérir des participations minoritaires oscillant entre 10% et 15% dans chacune des entreprises du fonds et obtenir un rôle d’influence auprès des équipes de direction. Les entreprises en démarrage bénéficieront d’une enveloppe de 2M$US à 5M$US alors que celles en croissance recevront en moyenne un chèque de 20M$US à 25M$US.
Avec ce fonds, iNovia possède des actifs sous gestion dépassant 1,3 milliard $CA. Elle détient des participations dans des entreprises comme Busbud, AppDirect, Clearpath Robotics, Top Hat, WorkFusion et Lightspeed. Cette dernière a annoncé il y a deux semaines son intention de faire son entrée à la Bourse de Toronto.
iNovia était également actionnaire de Luxury Retreats, achetée en février 2017 par la société américaine Airbnb pour un montant de 392 millions de dollars canadiens.
En avril dernier, la société a également recruté l’ex-chef de la direction financière de Google, Patrick Pichette, et Dennis Kavelman, l’ancien directeur de l’exploitation de Research in Motion (devenue BlackBerry), à titre d’associés.
Avec ce nouveau fonds et l’arrivée de ses deux nouvelles «recrues», iNovia dit pouvoir appuyer les entrepreneurs du lancement de leur entreprise jusqu’à la croissance internationale, «en leur fournissant le capital nécessaire ainsi que les ressources et l’encadrement pour supporter leur expansion rapide».