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Les marchés nord-américains ont cherché quelle direction prendre jeudi dans une journée moins mouvementée que ce à quoi les investisseurs ont été habitués depuis l’éclatement de la crise européenne.
Les bourses ont été quelque peu alarmées de la baisse de la productivité et de la piètre performance des commandes industrielles aux États-Unis, mais elles sont aussi dans l’attente des statistiques sur la création d’emploi. Ces données doivent être publiées demain matin de chaque côté de la frontière.
« Après les dernières semaines, des journées comme celle d’aujourd’hui, on va les prendre », s’est exclamé quelque temps avant la fermeture de la séance Carlos Leitao, stratège et économiste en chef de Valeurs mobilières Banque Laurentienne.
À la fermeture, le S&P/TSX de la Bourse de Toronto a progressé de 31,20 points, à 11 811,87 points. À Wall Street, le Dow Jones a gagné 5,74 points, à 10 255,28 points, le Nasdaq a avancé de 21,96 points, à 2 303,03 points, et le S&P500 de 4,45 points, à 1 102,83 points.
Le pétrole pour sa part a fait un bond appréciable de 1,64 dollar américain, à 74,50 dollars américains, alors que l’or a fortement reculé de 15,50 dollars américains, à 1 207,10 dollars américains.
Le dollar canadien de son côté a perdu 0,21 cent américain, à 96,05 cents américains.
« La nervosité des dernières semaines semble s’être calmé un peu, a observé M. Leitao. Si tout va bien demain avec les données sur l’emploi, les indices devraient pouvoir revenir aux niveaux connus vers la mi-avril, avant la crise européenne. »
À son avis, seule une grosse surprise négative pourrait ramener les marchés dans une volatilité comparable aux dernières semaines. « Sinon, la moindre nouvelle qui peut être bonne sera bien reçue. Les marchés veulent monter », a-t-il conclu.
Une productivité qui augmente moins que prévu
La productivité américaine non-agricole a progressé de 2,8% durant le premier trimestre de 2010, selon le département du Travail. C’est moins que ce qui avait été anticipé (+3,6%), il y a de cela un mois. Et c’est surtout moins que le résultat du trimestre précédent (+6,3%).
De plus, les commandes industrielles enregistrées chez nos voisins du Sud ont crû de 1,2% en avril, selon le département du Commerce. Le consensus des analystes avançait le chiffre de +1,8%. Il s’agit donc d’une progression modérée, qui résulte entièrement du secteur aérien : hors transport, les commandes ont reculé de 0,5%, soit la plus mauvaise performance en 13 mois.
