Nouvelle-Zélande : fausse alerte au botulisme

Publié le 29/08/2013 à 09:02, mis à jour le 17/10/2013 à 14:14

Nouvelle-Zélande : fausse alerte au botulisme

Publié le 29/08/2013 à 09:02, mis à jour le 17/10/2013 à 14:14

Par AFP

Gouvernement et opposition en Nouvelle-Zélande ont qualifié d'« embarras » et de « fiasco » la fausse alarme au botulisme qui a écorné la réputation du pays, au lendemain de tests révélant que la bactérie détectée dans des produits laitiers était en fait inoffensive.

« L'affaire dans sa totalité est un embarras pour la Nouvelle-Zélande », a déclaré jeudi le ministre du Commerce Tim Groser sur Radio New Zealand. « Les conséquences de ces tests erronés ont été très graves et nous voulons savoir comment une chose pareille a pu se produire ».

L'industrie laitière est un secteur clé de l'économie néo-zélandaise et les produits laitiers représentent un quart des exportations du pays.

Des examens avaient révélé mercredi que la bactérie qui a contaminé des lots de la coopérative laitière Fonterra, la plus importante de Nouvelle-Zélande, n'était pas le botulisme, contrairement à ce qui avait été avancé précédemment, à la suite de premiers tests.

Il s'agit en fait de la clostridium sporogenes, une bactérie sans risque pour la santé.

Fonterra, qui rassemble 13.000 agriculteurs, avait révélé début août que trois lots de petit-lait (lactosérum), utilisé pour la fabrication de laits maternisés et de boissons pour les sportifs, contenaient une bactérie pouvant causer le botulisme, une intoxication susceptible de provoquer la paralysie, voire la mort.

Plusieurs pays, dont notamment la Chine, Singapour, la Malaisie, la Russie et l'Arabie Saoudite, avaient rapidement pris des mesures pour que les lots de produits laitiers susceptibles d'être contaminés soient retirés de la vente.

Les tests erronés ont été réalisés par une agence gouvernementale AgResearch. Une nouvelle batterie d'examens, réalisés dans des laboratoires en Nouvelle-Zélande et à l'étranger, ont tous donné des résultats concordants: clostridium sporogenes.

Les travaillistes, le parti d'opposition, ont reproché au gouvernement d'avoir échoué à assurer les tests alimentaires. « Ce fiasco continue d'être un véritable désastre pour l'image de marque de notre agriculture. L'incapacité des systèmes du ministère veut dire que notre réputation reste soumise à des risques », a asséné le porte-parole du parti Damien O'Connor.

« La Nouvelle-Zélande avait raison d'adopter une attitude de précaution (en retirant ses produits des étalages: ndlr) mais nos concurrents internationaux doivent bien rigoler en allant à la banque », a-t-il ajouté.

 

 

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