Rémi Marcoux conserve les droits de vote des actions monétisées. Photo: Les affaires

Rémi Marcoux, président exécutif du conseil et fondateur, de Transcontinental, a vendu 4 millions d’actions de l’entreprise, soit 30% de celles qu’il détient par l'intermédiaire de sa société de portefeuilles Capinabel.

L’opération a été conclu avec une banque dont l’identité n’a pas été divulguée, en date du 9 août. Dans le cadre de cette entente, Capinabel conservera la propriété des actions vendues - dont la totalité représente 16,35% des actions en circulation - ainsi que les droits de vote afférents, soit une part de 69,66%.

«La transaction que nous effectuons a été conçue avec prudence dans le but de permettre à la fois la stabilité de Transcontinental et une planification successorale familiale à long terme», dit Rémi Marcoux.

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L'instrument financier utilisé – la monétisation d’actions – permet de demeurer le propriétaire légal des actions, de conserver ses droits de vote et de pouvoir continuer de recevoir les dividendes futurs potentiels des titres. Il offre aussi l'avantage de tirer sur-le-champ des liquidités de ses actions tout en reportant l’impôt jusqu’à l’échéance de l'entente de couverture, date à laquelle il sera possible de la prolonger et de repousser de nouveau la date d’imposition.

Ainsi, cette opération permet de monétiser quelque 30% du nombre total d'actions que la société de portefeuilles de Rémi Marcoux détient de Transcontinental, «tout en s'assurant que le contrôle effectif de l’entreprise demeure dans les mains de la famille Marcoux», selon le communiqué de presse émis par la direction de Transcontinental.

Le nombre d'actions visées par cette monétisation est de 4 millions sur un total de 13 209 840 actions catégorie B détenues par la société de portefeuilles de Rémi Marcoux. Le montant de la transaction n'a pas été dévoilé, mais le titre de Transcontinental valait 14,39 dollars à la clôture lundi, à la Bourse de Toronto, ce qui se traduit par une transaction d'une valeur de 57,6 millions de dollars.

Préalablement à cette monétisation, Transcontinental et la société de portefeuilles de Rémi Marcoux ont réalisé une série d'opérations visant un échange d'actions pour accéder au revenu protégé attribuable au bloc d'actions de Transcontinental faisant l'objet de la monétisation. Cet échange n'a aucun effet négatif pour Transcontinental ou ses actionnaires et ne donne lieu à aucun changement à l'égard des actions à droit de vote subalterne catégorie A et les actions de catégorie B. La société de portefeuilles de Rémi Marcoux a défrayé les coûts découlant de ces opérations.

En fin d'après-midi, le titre de Transcontinental perdait 3,75%, à 13,85 dollars, à la Bourse de Toronto.

Avec Stéphane Rolland.