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À surveiller: Alimentation Couche-Tard, CGI et Parkland

Jean Gagnon|Mis à jour le 16 avril 2024

À surveiller: Alimentation Couche-Tard, CGI et Parkland

(Photo: Charles Desgroseilliers)

Que faire avec les titres d’Alimentation Couche-Tard, Groupe CGI et Parkland ? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée par les analystes.

 

Alimentation Couche-Tard (ATD, 65,08 $): l’analyste de la BMO hausse ses prévisions de bénéfices pour le troisième trimestre 2023

 

En s’appuyant sur les plus récentes données de l’IRI (Information Resources, Inc.) et de l’OPIS (Oil Price Information Service), Peter Sklar, de BMO Marchés des capitaux, estime que l’exploitant de dépanneurs verra ses ventes comparables aux États-Unis augmenter de 4,0 % au troisième trimestre comparativement à l’année précédente plutôt que de 3,3 % comme il le prévoyait précédemment. Il estime également que la marge sur l’essence aux États-Unis sera de 45,7 cents américains le gallon plutôt 44,0 cents.

En conséquence, l’analyste hausse sa prévision de bénéfices par action pour le trimestre de 0,75$ à 0,82$ US. La prévision médiane des analystes est de 0,72$ US, note-t-il. RBC avait relevé les siennes la semaine passée. Couche-Tard divulguera ses résultats le 15 mars.

De plus, il réduit la hausse prévue des dépenses d’’exploitation de la firme de 6,5 % à 5,4 % au troisième trimestre comparativement à l’année précédente. Cette diminution est attribuable à la dévaluation des devises, ainsi qu’à une baisse relative des frais sur les paiements électroniques insérés dans le prix au détail de l’essence à lapompe. Ces frais qui auront augmenté de 5 % sur l’année précédente au troisième trimestre alors qu’ils avaient grimpé de 24 % au trimestre précédent.

L’analyste note que le titre de Couche-Tard se négocie présentement à 10,8 fois les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) qu’il estime pour 2024. Au cours des sept dernières années, l’évaluation du titre a varié entre 8 et 12 fois le BAIIA prévu.

L’analyste de la BMO n’est pas de ceux qui craignent que l’électrification de l’industrie automobile mondiale affectera sous peu les résultats de Couche-Tard. Peter Sklar croit plutôt que le déclin de la demande d’essence se produira lentement sur quelques décennies. Sur la base de la valeur présente, il voit donc peu d’érosion pour l’instant dans la valeur de ce segment d’affaires pour Couche-Tard.

La recommandation de l’analyste est de «sur-performance», et son cours cible est de 70$, soit 11,0 fois le BAIIA qu’il estime pour l’année 2025.

 

 

Groupe CGI (GIB.A, 123,92 $): l’analyste de la Scotia sort très optimiste de sa rencontre avec la direction

Groupe CGI (GIB.A, 123,92 $): l’analyste de la Scotia sort très optimiste de sa rencontre avec la direction

Il y a quelques mois, Divya S. Goyal, analyste de Banque Scotia, amorçait la couverture de l’entreprise de services-conseils en technologie de l’information et d’intégration de systèmes de Montréal. Il a récemment eu l’occasion de rencontrer les principaux dirigeants, soit Serge Godin, Julie Godin, George Schindler et Mike Keating. L’idée de la rencontre était d’approfondir les perpectives opérationnelles, la succession de la direction, les fusions et acquisitions, et la croissance à long terme.

L’analyste dit être sorti de cette rencontre encore plus confiant envers les perspectives à long terme de la compagnie. CGI constitue son choix numéro 1 de l’industrie pour plusieurs raisons, dont la robustesse de ses activités et la discipline de l’exploitation. CGI a du profité de l’état fortement fragmenté du l’industrie des services en technologie à l’échelle mondiale.

À la question de savoir si le plan de sa succession à la tête de la firme avait été formalisé, le fondateur Serge Godin répond sans équivoque que cela a été fait depuis au moins un an et que sa fille Julie lui succèdera à la tête de la compagnie, note l’analyste.

Les résultats du premier trimestre 2023 divulgués récemment montrent une croissance des affaires en devises constantes d’environ 12 %, un résultat à deux chiffres que la firme réalisait pour un quatrième trimestre consécutif.

Quant à savoir si ce rythme est soutenable, George Schindler a répondu que les investissements des dernières années, et les résultats, constituent une bonne indication des bienfaits ces initiatives, en plus de ceux du marché des fusions et acquisitions.

L’analyste estime que CGI va sur-performer ses concurrents en Bourse, et il fixe son cours cible à 140$.

 

Parkland (PKI, 30,51 $): l’annulation du projet de complexe diesel renouvelable est bien vue par ATB Capital

Parkland (PKI, 30,51 $): l’annulation du projet de complexe diesel renouvelable est bien vue par ATB Capital

 

L’exploitant de stations-service dont le siège social est à Calgary a divulgué les résultats du quatrième trimestre la semaine dernière, et ceux-ci montrent des bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) ajustés de 455 millions alors que Nate Heywood, de ATB Capital Markets, prévoyait 443 millions.

L’écart entre ce résultat et la prévision provient principalement de la bonne performance du segment canadien qui a bénéficié d’un fort volume, de marges élevées, ainsi que de la hausse des marges autres que celles de l’essence provenant d’acquisitions récentes, explique l’analyste. Le bénéfice par action ajusté de 0,67$ a toutefois été inférieur à la prévision de l’analyste de 0,75$.

Le dernier trimestre a été marqué par l’annonce assez médiatisée de l’abandon par la direction de son projet d’usine de diesel renouvelable. L’analyste voit cette décision d’un bon oeil, car il estime que la firme est déjà en bonne posture pour rencontrer ses exigences en terme de réduction de carbone.

Parkland priorise le remboursement de la dette et vise un ratio d’endettement de 2 à 3 fois pour 2025, note analyste. son ratio d’endettement s’établissait à 3,5 fois à la fin du dernier trimestre.

La société ne néglige pas pour autant le dividende qu’elle vient d’ailleurs d’augmenter de 5 % à 1,36$ par action sur une base annuelle.

Les rachats d’actions demeurent aussi un outil de rendement financier de la direction. Ces rachats ont totalisé environ 40 millions de dollars au quatrième trimestre, constate l’analyste. La firme dispose aussi de liquidités de 1,5 milliard de dollars.

Au final, Nate Heywood réitère sa recommandation de «sur-performance», et il maintient son cours cible sur 12 mois de 44$.