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À surveiller : Fiera, Guru et McDonald’s

Stéphane Rolland|Mis à jour le 16 avril 2024

Que faire avec les titres de Fiera, Guru et McDonald’s? Voici quelques recommandations d’analystes

Que faire avec les titres de Fiera, Guru et McDonald’s? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

Fiera (FSZ, 10,68$) : des actifs en solde

Le prix de vente de Bel Air Investment Advisors obtenue par Fiera est décevant, juge Gary Ho, de Desjardins Marché des capitaux.

Le prix de vente est de 81 millions de dollars canadiens (M$) tandis que Fiera avait acheté l’entreprise en 2013 pour un montant de 156 millions de dollars américains (M$US). La transaction représente un multiple de 6,75 fois les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) pour la firme spécialisée dans la gestion privée pour clients fortunés. Pourtant, l’actif sous gestion a augmenté de 8,5 milliards (G$) à 14,4 G$, souligne-t-il. Gary Ho admet ne pas être en mesure de savoir si la transaction forcera Fiera à inscrire une dépréciation d’actif à ses résultats.

L’analyste voit tout de même certains avantages à la transaction pour le gestionnaire de portefeuille montréalais. Il note que la somme reçue de la vente pourrait être utilisée pour réduire l’endettement de l’entreprise. Sa prévision quant au ratio d’endettement passe de 2,8 fois à 2,4 fois le BAIIA.

Il pense aussi que la transaction est une bonne nouvelle pour les marges de l’entreprise. À 16%, la marge BAIIA de Bel Air, était inférieure au 31,3% de l’ensemble de Fiera au troisième trimestre. Dans une note publiée hier avant l’annonce de la transaction, RBC Marchés des capitaux bonifiait sa recommandation à «surperformance», notamment en raison des marges plus élevées de Fiera.

Gary Ho ne fait pas mention de sa recommandation d’achat dans son bref commentaire.

Guru (Guru, 20 $) : flambée de l’évaluation

Guru (Guru, 20 $) : flambée de l’évaluation

Le prix de l’action de producteur de boisson énergisante a près de quadruplé depuis son entrée en Bourse en novembre dernier. Martin Landry, de Stifel GMP, ne trouve pas de raisons pouvant justifier cette flambée.

Il abaisse donc sa recommandation de «acheter » à « conserver ». Il bonifie son cours cible de 10$ à 18$, mais celui-ci se trouve toujours sous le prix de l’action.

L’analyste assure que sa décision ne signifie pas qu’il s’attend à une mauvaise surprise. Il prévoit toujours que les ventes augmenteront de 46% au cours du quatrième trimestre de l’exercice 2021, dont les résultats seront dévoilés dans les «prochaines semaines». Il s’agira du premier trimestre de la société en tant que société cotée en Bourse.

À long terme, Martin Landry estime que la société offre toujours un potentiel de création de valeur pour ses actionnaires. «Dans l’immédiat, nous pensons toutefois que le titre est pleinement valorisé. »

 McDonald’s (MCD, 210,22 $US) : en tête de l’industrie

McDonald’s (MCD, 210,22 $US) : en tête de l’industrie

La table est dressée pour une forte croissance des ventes comparables chez McDonald’s croit Nick Setyan, de Wedbush, qui entame le suivi de la société américaine avec une recommandation « surperformance » et une cible de 240 $US.

L’analyste estime que les investissements technologiques, combinés aux efforts promotionnels et aux dépenses d’investissement procurent un avantage concurrentiel mondial.

Il donne en exemple l’application de la chaîne de restaurant. Il note qu’elle a été téléchargée par 80 millions d’utilisateurs aux États-Unis et qu’elle compte 60 millions d’utilisateurs ayant un compte. La société prévoit lancer un programme de fidélisation dans la deuxième moitié de l’année. Nick Setyan croit qu’il s’agit d’un catalyseur que le marché n’apprécie pas à sa juste valeur.

La force de la marque de l’arche dorée lui permet aussi de demander des redevances plus grandes de ses franchisés, ce qui lui permet en retour d’investir davantage que les concurrents, selon lui.

Cet atout fait en sorte que la visibilité sur la croissance des ventes comparables «est élevée dans un monde post-COVID», croit Nick Setyan.