(Re)voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement.
Que faire avec les titres de Bombardier, Savaria et de Fiera? (Re)voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Bombardier (BBD.B., 2,25$) : sur la bonne voie
Fadi Chamoun, de BMO Marchés des capitaux, a rencontré la direction de Bombardier au Salon du Bourget à Paris et il en ressort avec «une plus grande confiance» que les plans de restructuration devraient générer un «important » gain pour les actionnaires.
L’analyste croit que le Global 7500 sera le plus important contributeur à la croissance des bénéfices et des flux de trésorerie au cours des deux prochaines années. La direction lui a mentionné que la production va bon train avec plus de 13 appareils en assemblage, ce qui est conforme à l’objectif de livrer entre 15 et 20 appareils en 2019. L’objectif de livrer entre 35 et 40 appareils en 2020 demeure.
Au sujet de la division Transport, M. Chamoun trouve que la direction semble mieux outillée pour composer avec les principaux défis liés à certains gros contrats. L’analyste note que la demande est forte et que la «qualité du carnet de commandes est mieux qu’elle n’était par le passé». Il juge qu’il est raisonnable de croire que les marges d’exploitation pourraient s’établir à 8% d’ici 2020.
Même si la discussion avec Mitsubishi sur une possible vente du programme CRJ n’est pas terminée et que le prix obtenu risque d’être modeste, M. Chamoun pense qu’une vente serait positive, car elle éliminerait des coûts et ferait en sorte que la direction pourrait concentrer son attention sur les actifs plus importants.
L’analyste pense que l’évaluation de Bombardier offre un bon rapport risque/rendement. Il estime que le titre s’échange à près de la même évaluation que celle 2015. «Or, il est difficile de ne pas voir que la société se trouve dans une meilleure posture, argumente-t-il. Bombardier est plus rentable, moins endettée et est en voie d’être plus concentrée sur ses activités principales.»
BMO Marchés des capitaux réitère sa recommandation «surperformance» et sa cible de 4$.
Savaria (SIS, 13,58$): un petit achat conforme aux promesses du spécialiste de la mobilité réduite
L’achat mineur de la Britannique Silvalea pour 7,8 millions de dollars répond à la stratégie par les dirigeants du fabricant d’équipements pour la mobilité réduite qui a promis de réaliser de petites acquisitions complémentaires pendant qu’il intègre la Suisse Garaventa.
«Nous sommes heureux de voir Savaria respecter son plan de match», évoque Frédéric Tremblay, de Desjardins Marché des capitaux, qui juge très raisonnable le prix payé de 7,8 fois le bénéfice d’exploitation.
Les revenus de 6,8M$ de Silvalea se comparent au chiffre d’affaires annuel de 394M$ de Savaria, tandis que le bénéfice d’exploitation d’un million de dollars est mineur par rapport à celui de 56,8M$ de la société.
Silvalea fabrique 70 000 toiles de transfert par année qu’elle vend en Grande-Bretagne et en Europe surtout (85%), mais aussi en Australie et au Canada.
L’offre aux États-Unis des toiles de transfert de Silvalea, qui compte 800 modèles, représente le principal potentiel de cet achat, ajoute l’analyste. La filiale américaine Span de Savaria pourrait aussi vendre ses lève-personne en Europe.
Les marges d’exploitation de 15% de Silvalea sont aussi supérieures à celles de Span.
La taille et la qualité de Silvalea, ainsi que l’entente conclue pour que le personnel clé reste, rassure M. Tremblay puisque Savaria pourrait se consacrer à ses priorités.
L’analyste de Desjardins réitère sa recommandation d’achat et son cours cible de 17,50$.
«À mesure que Savaria réalisera ce qu’elle a promis, son évaluation pourrait rebondir rapidement», croit-il.
Le titre s’échange à un multiple de 10,4 fois le bénéfice d’exploitation prévu en 2020 par rapport à sa moyenne historique de 13,4 fois.
Relisez Une 6e émission pour Savaria en 5 ans, l’action plonge
Fiera Capital (FSZ, 11,80$): une émission d’obligations améliore sa flexibilité financière
D’abord prévue pour 75 millions, c’est maintenant 100 millions d’obligations que Fiera Capital émettra pour le compte d’un groupe de preneurs fermes composé de cinq grandes firmes de courtage canadiennes. Un montant additionnel de 10 millions pourrait venir grossir l’émission si les courtiers exercent l’option de sur-allocation.
Cette émission d’obligations ajoutera à la flexibilité de la firme dont le montant total de la dette s’approchait du maximum permis par l’entente restrictive de la firme avec ses banquiers, note Geoffrey Kwan, analyste chez RBC Dominion Securities.
Comme ces obligations peuvent être remboursées par l’émission d’actions Classe A avec droits de vote, elles ne sont pas considérées comme étant de la dette en vertu de la clause restrictive. À la suite de l’émission d’obligations, le ratio dette nette/bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) passera d’environ 3,5 fois à environ 3,0-3,2 fois estime l’analyste. La clause restrictive de Fiera prévoit un maximum de 4 fois.
Le produit de la nouvelle émission d’obligations servira à financer les acquisitions annoncées récemment, à rembourser la dette en cours et à regarnir les liquidités.
L’analyste de la RBC maintient sa cote de performance égale au secteur et son cours cible sur 12 mois de 14$.
L’analyste rappelle que lors de la réunion des actionnaires, il y a quelques semaines, la direction annonçait qu’elle n’allait pas augmenter son dividende pour l’instant. C’est la bonne décision, croit-il, compte tenu que Fiera verse déjà environ 75% de ses bénéfices en dividendes, soit un rendement de presque 7%, et qu’il vaut mieux selon lui que la firme utilise ses flux de trésorerie pour réduire sa dette.