La compagnie de Dorval affiche pour 2022 une dette brute en baisse de 45% à 5,6G$. (Photo: Getty Images)
En 2020, la dette brute de Bombardier(BBD-B) avait atteint 10,1 milliards de dollars, soit un ratio d’endettement net de 41,5 fois les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA).
Après une restructuration qui s’est achevée en 2021 et qui l’a vue se départir de sa division ferroviaire ainsi que de la C séries, la compagnie de Dorval affiche pour 2022 une dette brute en baisse de 45% à 5,6G$.
Une hausse des revenus et des bénéfices sur la même période a ramené le ratio d’endettement à 4,6 fois les revenus.
Au cours des derniers mois, les agences de notation ont augmenté la cote de Bombardier, S&P la faisant passer de CCC+ a B- alors que Moodys l’a fait passer de Caa1 à B3, dans les deux cas avec des perspectives «stables».
Lors de la Journée des investisseurs, le 23 mars, le PDG de Bombardier Éric Martel s’est dit «très content de pouvoir, à mi-chemin du plan 2025, présenter des cibles financières améliorées, sur tous les indicateurs financiers».
«Nous pouvons dire à nos investisseurs que la compagnie est en santé, oui il y a peut être de la turbulence à court terme, mais nous sommes bien équipés pour y faire face, la compagnie est beaucoup plus solide aujourd’hui, avec un meilleur bilan pour y faire face», exprime Éric Martel.
Avec la nouvelle estimation de flux de trésorerie de 900 millions de dollars en 2025, Bombardier espère pouvoir ramener sa dette à un ratio de 2 à 2,5 fois son BAIIA, avec comme objectif de rehausser encore sa note de crédit auprès des organismes.
«Nous voulons atteindre une note de crédit qui nous place dans la catégorie “Investissement”, dit Bart Demosky, vice-président exécutif et chef de la direction financière lors de la présentation.
Les analystes financiers voient d’un bon œil les perspectives de Bombardier, Cameron Doerksen de Banque Nationale Marchés financiers maintient sa recommandation de “performance égale au secteur”, mais hausse son cours cible a 79$.
Walter Spracklin, de RBC Marchés des capitaux, est plus optimiste et réitère sa recommandation de “surperformance” sur le titre avec un cours cible sur un an qui passe de 89$ à 100$.