« Elles sont en train d’examiner les dégâts. C’est une possibilité, mais il est encore très tôt » pour se prononcer.
Les autorités saoudiennes étudient la possibilité de reporter l’entrée en Bourse très attendue du géant pétrolier Aramco après l’attaque contre des installations pétrolières du pays ayant réduit brutalement l’approvisionnement du monde en or noir, ont indiqué lundi à l’AFP des sources proches du dossier.
« Elles sont en train d’examiner les dégâts. C’est une possibilité, mais il est encore très tôt » pour se prononcer, a déclaré une des sources sous couvert d’anonymat.
Aucune décision n’a encore été prise, a dit une autre source, confirmant des informations du Wall Street Journal.
Aramco prévoyait jusqu’ici d’entrer en Bourse en novembre sur son marché local et en 2020 sur une Bourse internationale, avaient indiqué des sources à l’AFP la semaine dernière.
L’introduction prochaine en Bourse d’Aramco est considérée comme le plus grand baptême de feu de l’histoire, la valeur de l’entreprise devant dépasser les 1 000 milliards de dollars.
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Les divergences sur ce dernier point ont jusqu’à présent pesé sur le calendrier de l’opération, mais les choses semblaient s’être accélérées ces dernières semaines, Aramco ayant choisi la banque américaine JPMorgan Chase pour la piloter, selon des sources proches du dossier. Goldman Sachs et Bank of America entre autres font également partie des banques travaillant sur la transaction.
Cette opération fait partie des projets de Ryad pour diversifier son économie et pour limiter sa dépendance au pétrole.
Les rebelles yéménites Houthis, soutenus par l’Iran et qui font face depuis cinq ans à une coalition militaire menée par Ryad, ont revendiqué des attaques de drones samedi contre les installations du géant public Aramco.
« L’attaque a amputé environ la moitié de la production saoudienne, soit quelque 5 % de la production mondiale », a estimé Craig Erlam, expert chez la maison de courtage Oanda.
Les autorités saoudiennes ont rapidement indiqué qu’il n’y avait pas eu de victimes. Mais le flou persiste sur la capacité du premier exportateur de brut du monde à rétablir rapidement le fonctionnement normal de Saudi Aramco.