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Goodfood embauche pour répondre à la demande

Dominique Beauchamp|Publié le 17 mars 2020

Le spécialiste du prêt-à-cuisiner croit avoir besoin d'une centaine de personnes un peu partout au pays.

Le COVID-19 qui confine bien des familles à la maison augmente les commandes chez Marché Goodfood  au point où le spécialiste des repas prêts-à-cuisiner sent le besoin d’embaucher.

Le PDG de Goodfood (FOOD, 2,72$) Jonathan Ferrari constate une hausse «notable» des commandes depuis l’annonce de la fermeture des écoles par le gouvernement québécois le 13 mars, mais il n’a pas voulu la quantifier.

Pour satisfaire à la demande, l’entreprise de Saint-Laurent veut embaucher une centaine de personnes un peu partout au pays, tant pour préparer les trousses de repas que pour les livrer. Goodfood emploie 2500 personnes au pays, dont la moitié au Québec.

M. Ferrari dit recevoir plusieurs demandes d’emploi de la part de candidats qui ont récemment perdu leur emploi dans les restaurants et les bars fermés.

«Nous prenons toutefois des précautions additionnelles en raison du coronavirus. Les candidats doivent remplir un questionnaire pour nous assurer qu’ils ne posent pas de danger à la santé des autres employés», a -t-il dit en entrevue.

Les clients existants achètent plus, mais M. Ferrari note aussi une «forte» augmentation de nouveaux abonnés. En pourcentage, la hausse des commandes s’observe le plus au Québec et en Ontario, pour l’instant.

Les forfaits rapido de plats prêts-à-cuisiner à 10$ chacun sont particulièrement populaires. La préparation de ces repas prend 15 à 20 minutes, car les ingrédients sont déjà coupés, explique le dirigeant.

Il faudra attendre en juillet pour mesurer l’impact de la crise du coronavirus sur les revenus et les abonnements, lors du dévoilement des résultats du troisième trimestre.

Bien que la situation évolue rapidement, M. Ferrari pense pouvoir satisfaire à la nouvelle demande sans trop d’écueils.

Goodfood s’était préparée à une hausse potentielle de la demande il y a un mois en commandant des ingrédients en plus grande quantité auprès de ses fournisseurs locaux et à l’étranger. «Ces préparatifs nous placent en bonne position aujourd’hui», s’est félicité M. Ferrari.

Goodfood importe environ 15% des ingrédients des États-Unis et de l’Europe, surtout des produits périssables, mais il est possible de s’approvisionner localement au besoin en substituant certains aliments dans les recettes.

En Bourse, les investisseurs semblent redécouvrir les titres de Goodfood et de l’américaine Blue Apron (APRN, 6,67 $ US) après une période de défaveur.

Pendant que les restaurateurs et d’autres industries souffrent, les investisseurs cherchent des entreprises qui pourraient bénéficier du confinement à la maison.

L’action de Goodfood a explosé de 43% depuis la clôture du 13 mars, tandis que Blue Apron a triplé en deux séances.

Entrée en Bourse au cours de 2$, l’action de Goodfood a atteint un sommet de 3,54$ il y a un an avant de retomber jusqu’à un plancher annuel de 1,49$, le 13 mars.

L’entreprise vient de récolter 30 millions de dollars d’un cinquième financement depuis 2017 pour financer sa croissance. Goodfood veut percer l’épicerie en ligne en offrant 300 initialement produits, à la demande de clients qui veulent compléter leurs achats chez elle.