Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 26 novembre 2021(Photo: Getty Images)
Des actions au pétrole, les marchés mondiaux plongeaient vendredi, affolés par la découverte d’un nouveau variant de la COVID-19 en Afrique du Sud.
À New York, où le marché n’est ouvert que pour une demi-journée, les pertes s’annonçaient aussi importantes.
Les indices boursiers à 8h11
Aux États-Unis, les contrats à terme du Dow Jones descendaient de 781,00 points (-2,18%) à 34 968,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 cédaient 79,50 points (-1,69%) à 4 619,50 points. Les contrats à terme du Nasdaq baissaient de 171,50 points (-1,05%) à 16 194,50 points.
En Europe les résultats étaient à la baisse. À Londres, le FTSE 100 baissait de 197,99 points (-2,71%) à 7 112,38 points. À Paris, le CAC 40 diminuait de 255,92 points (-3,62%) à 6 819,95 points. À Francfort, le DAX retraitait de 459,85 points (-2,89%) à 15 458,13 points.
En Asie, le Nikkei de Tokyo a baissé de 747,66 points (-2,53%) à 28 751,62 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a lâché 659,64 points (-2,67%) à 24 080,52 points.
Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain perdait 4,69 $ US (-5,98%) à 73,70 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord baissait de 4,60 $ US (-5,59%) à 77,65 $ US.
Le contexte
L’ouverture partielle de Wall Street, et l’activité limitée des investisseurs américains peuvent aussi contribuer à l’amplification des mouvements sur les marchés.
L’Asie avait ressenti en premier la secousse, avec une baisse de 2,53% à Tokyo.
Les cours du pétrole, dépendant des anticipations de l’activité économique, perdaient plus de 5%. Et le bitcoin, également perçu comme un actif risqué par les investisseurs, s’effondrait de 7,96% à 54 169, un plus bas depuis début octobre.
«Vous vous rappelez quand les marchés s’inquiétaient de l’inflation et de politique de la Réserve fédérale américaine plus strictes? Cela semble il y a des jours», alors que ces nouvelles étaient dans la tête des investisseurs encore jeudi, décrit sur Twitter Frederik Ducrozet, économiste chez le gestionnaire d’actifs Pictet.
Mais l’atmosphère s’est drastiquement tendue avec les premières alertes jeudi sur un nouveau variant, détecté en Afrique du Sud.
Appelé pour le moment B.1.1.529, il présente un potentiel de propagation très rapide, selon les scientifiques sud-africains.
En Europe, les principaux pays ont déjà pris des mesures, en interdisant la venue de voyageurs venant d’Afrique australe, la Commission européenne tentant de coordonner l’action face à une situation «en train d’évoluer très vite», selon un porte-parole de l’exécutif européen.
Toutefois, l’OMS a estimé vendredi qu’il faudrait encore quelques semaines pour comprendre son niveau de transmissibilité et de virulence, déconseillant pour l’instant les mesures de restriction aux voyages.
«Les investisseurs ne savent pas si les actions pourraient survivre à un nouveau choc économique avec moins de soutien de la part des banques centrales», qui doivent désormais aussi prendre en compte l’inflation galopante, estime aussi Ipek Ozkardeskaya, du groupe bancaire Swissquote.
Les investisseurs préféraient se réfugier sur le marché obligataire, traditionnellement utilisé comme refuge en période d’incertitude, provoquant une nette baisse des rendements. L’emprunt souverain américain à 10 ans tombait à 1,53%, contre 1,64% à la clôture la veille.
Les monnaies refuges, comme le yen japonais ou le franc suisse, étaient également recherchées par les investisseurs soucieux de prendre un minimum de risques. Le cours de l’or, valeur refuge par excellence, s’appréciait de 1,06% à 1 807,80 dollar américains l’once vers 7h25, heure du Québec.
Les titres des entreprises du secteur aérien, déjà éprouvés par la pandémie, buvaient la tasse avec les premières restrictions de voyage.
Au Japon, la compagnie ANA Holdings a chuté de 4,5% et sa concurrente Japan Airlines de 6,48%.
En Europe, l’avionneur Airbus s’effondrait de 11%, IAG, maison mère de British Airways, de 10,5% et Rolls-Royce, qui fabrique des moteurs d’avions, de plus de 12%.
Le géant français des laboratoires d’analyses Eurofins Scientific s’envolait de plus de 6,6%, et la biotech Sartorius de 6,47%.
En Allemagne, le livreur de repas à domicile Hello Fresh prenait 3,70%.
Les entreprises technologiques résistaient également à la tendance générale: en France Dassault Systèmes avançait de 1,02% et le studio de jeux vidéo Ubisoft de 2,56%, tandis qu’à Londres, Avast ne reculait que de 0,27%.
Sur le marché des changes, le yen japonais a été demandé: un dollar américain s’échangeait à 113,96 yens, contre 115,36 yens jeudi.
L’euro s’appréciait de son côté de 0,62% face au billet vert à 1,127 8 $ US.