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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mardi

lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 22 février 2022

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mardi

(Photo: Getty Images)

REVUE DES MARCHÉS. Ébranlés en début de journée, les marchés mondiaux ne savaient pas sur quel pied danser mardi, après une aggravation des tensions autour de l’Ukraine et des sanctions contre la Russie de la part des Occidentaux. 

Les indices boursiers ont trébuché à l’ouverture en Europe et ont clôturé en forte baisse en Asie, au lendemain d’une journée déjà rouge vif.

Vers 7h55, heure du Québec, les places européennes annulaient leurs pertes de la matinée. Wall Street, fermée lundi, s’apprête à ouvrir dans le rouge.

À la Bourse de Moscou, le principal indice RTS reculait de 1,28% et cumulait une chute de près de 15% en deux jours. La monnaie russe dévissait également, un dollar américain s’échangeant pour 79,09 roubles.

 

Les indices boursiers à 8h22

Aux États-Unis, les contrats à terme du Dow Jones baissaient de 81,00 points (-0,24%) à 33 926,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 descendaient de 7,50 points (-0,17%) à 4 336,00 points. Les contrats à terme du Nasdaq diminuaient de 74,00 points (-0,53%) à 13 922,00 points.

En Europe, les résultats étaient mitigés. À Londres, le FTSE 100 avançait de 20,49 points (+0,27%) à 7 504,82 points. À Paris, le CAC 40 gagnait 4,80 points (+0,07%) à 6 793,14 points. À Francfort, le DAX descendait de 25,39 points (-0,17%) à 14 705,73 points.

En Asie, le Nikkei de Tokyo a descendu de 461,26 points (-1,71%) à 26 449,61 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a clôturé en baisse de 650,07 points (-2,69%) à 23 520,00 points.

Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain récoltait 2,64 $ US (+2,90%) à 93,71 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord récoltait 4,06 $ US (+4,34%) à 97,60 $ US.

 

 

Le contexte

Vladimir Poutine a donné lundi pour instruction à son armée de se déployer dans les territoires séparatistes de Donetsk et Lougansk, dans l’est de l’Ukraine, quelques heures après avoir reconnu leur indépendance.

Mardi, les députés russes ont approuvé des accords qui créent «le fondement juridique pour la présence» dans ces zones «des unités militaires russes nécessaires au maintien de la paix dans la région», selon ces documents.

Des États-Unis à l’Union européenne en passant par l’OTAN, la décision russe a été condamnée et des sanctions commencent à être annoncées.

Joe Biden a interdit tout nouvel investissement, échange ou financement par des personnes américaines à destination, en provenance ou dans les régions séparatistes, un paquet de mesures a minima, avant de nouvelles sanctions.

L’UE a annoncé mardi vouloir interdire aux autorités russes d’accéder aux marchés et services financiers européens et cibler les banques finançant les opérations militaires russes.

Le chancelier allemand a annoncé suspendre l’autorisation du gazoduc controversé Nord Stream 2 reliant la Russie à l’Allemagne et menacé «d’autres sanctions». De son côté, le Royaume-Uni a sanctionné cinq banques et trois oligarques russes.

À (re)lire: Crise en Ukraine: le Canada imposera des sanctions économiques à la Russie

«Le fait que le Kremlin se concentre sur les deux provinces séparatistes et la perspective d’une invasion complète de l’Ukraine qui s’éloigne implique que les Occidentaux ne vont pas sortir l’éventail complet des sanctions prévues», estime Vincent Juvyns, stratégiste de JP Morgan AM.

De plus le «front international uni qui condamne l’escalade des dernières heures» contribue à rassurer les marchés, ajoute l’analyste de JP Morgan AM.

La perspective d’une guerre et de sanctions strictes crée des inquiétudes concernant l’approvisionnement de produits de base provenant de la région. 

Les prix du pétrole brut s’envolaient, le Brent se rapprochant de la barre des 100 $ US le baril pour la première fois depuis 2014.

Ces hausses des prix profitaient en Bourse aux entreprises pétrolières comme BP (BP.L, +0,63%) et Shell (SHEL.L, +1,75%) à Londres.

Les prix de l’aluminium et du nickel atteignaient des niveaux plus atteints depuis plusieurs années. 

Les prix du gaz naturel connaissaient aussi un coup de chaud, la Russie étant le premier exportateur mondial de gaz naturel. Vers 7h55, le marché de référence en Europe gagnait 9%.

Le deuxième groupe automobile mondial Volkswagen (VOW3.DE) a annoncé être en «discussions avancées» pour introduire en Bourse sa marque de luxe Porsche (PAH3.DE). L’action Volkswagen montait de 9,05% et celle de Porsche SE, la holding financière qui contrôle Volkswagen, grimpait de 14,22%.

L’euro montait de 0,38% à 1,135 3 $ US. 

Le bitcoin prenait 1,49% à 37 625 $ US.