Bourse: Wall Street finit divisée après la Fed
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Mis à jour le 18 juin 2024(Photo: Getty Images)
REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a fini divisée mercredi, après une première réaction positive aux propos de la Fed qui, si elle ne voit guère de progrès récents dans la baisse de l’inflation, écarte en tout cas une toute prochaine hausse des taux.
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Les indices boursiers à la fermeture
À Toronto, le S&P/TSX gagnait +14,01 points (+0,06%) à 21 728,55 points.
À New York, le S&P 500 cédait -17,30 points (-0,34%) à 5 018,39 points.
Le Nasdaq affichait un recul de -52,34 points (-0,33%) à 15 605,48 points.
Le DOW gagnait +87,37 points (+0,23%) à 37 903,29 points.
Le huard haussait de +0,0012 $US (+0,16%) à 0,7284 $US.
Le pétrole cédait -2,80 $US (-3,42%) à 79,13 $US.
L’or gagnait +27,30 $US (+1,19%) à 2 330,20 $US.
Le bitcoin affichait un recul de -2 646,79$US (-4,41%) à 57 400,38 $US.
Le contexte
Le Comité monétaire de la Réserve fédérale a laissé les taux inchangés à leur niveau le plus élevé depuis 23 ans, reconnaissant, dans son communiqué, une «absence de progrès» ces derniers mois vers l’objectif de 2% d’inflation.
Mais le président de la Fed Jerome Powell a insisté pour souligner que la politique monétaire paraissait suffisamment «restrictive» sur la durée et qu’il était «peu probable que le prochain mouvement sur les taux soit une hausse».
Ces propos ont dans un premier temps nettement soulagé les marchés. Brièvement le Dow Jones a accéléré sa hausse avant de revenir à un plus timide progrès en fin de séance. «Ce type de volatilité n’est pas exceptionnel» après des commentaires de la Fed, a jugé Art Hogan de B. Riley Wealth Management.
Pour Peter Cardillo de Spartan Capital, un point capital «a plu aux investisseurs»: la Fed a en effet annoncé ralentir plus que prévu le rythme de réduction des bons du Trésor à son bilan. Cette démarche équivalait à un autre outil de resserrement de la politique monétaire.
Le marché obligataire s’est nettement détendu, les taux à dix ans glissant à 4,61% contre 4,68% la veille.
«Ils ont réitéré le fait que l’inflation est un âpre combat, mais ils restent sur la même trajectoire», a résumé M. Cardillo.
Pas de virage belliciste
Pour Karl Haeling de LBBW, les commentaires de la banque centrale «ne se sont aucunement engagés en termes de baisses de taux, mais n’ont certainement pas pris non plus un virage belliciste».
Les marchés, qui il y a encore quelques semaines étaient pleins d’espoir de voir les taux commencer à baisser en juin, misent désormais plutôt sur septembre ou novembre, selon l’estimation de CME Group.
«Les changements apportés à la déclaration de la Fed n’étaient pas aussi stricts que ce qu’ils auraient pu être», a estimé pour sa part Ryan Sweet d’Oxford Economics.
«La Fed n’a pas profité de l’occasion pour adopter un ton belliciste dans son communiqué, ce qui suggère que les réductions de taux cette année sont toujours sur la table», a ajouté l’analyste.
Du côté des résultats de sociétés, les investisseurs ont salué la performance d’Amazon (AMZN) qui a triplé son bénéfice trimestriel grâce à sa branche de «cloud» (informatique à distance). L’action a grimpé de 2,29% à 179$US.
Le fabricant de microprocesseurs AMD (AMD, -8,91% à 144,27$US) en revanche a déçu en annonçant des prévisions plus faibles que prévu pour le trimestre en cours.
Super Micro Computer (SMCI), fabricant de serveurs utilisés avec l’intelligence artificielle, a publié des résultats inférieurs aux attentes, se plaignant d’être à court de certains composants. L’action qui a triplé de valeur depuis le début de l’année, a plongé de 14,03% à 738,30$US.
Nvidia (NVDA), au centre de l’enthousiasme qui accompagne le développement de l’intelligence artificielle, a cédé presque 4% à 830,41$US.
Le géant américain du café Starbucks (SBUX) a bu la tasse, chutant de 15,88% à 74,44$US après avoir publié mardi des résultats pour le deuxième trimestre de son exercice décalé bien inférieurs aux prévisions du marché.
Entre janvier et mars, la chaîne a engrangé un chiffre d’affaires de 8,56 milliards de dollars américains (G$US) (-1,8% sur un an) et un bénéfice net de 772,4 millions de dollars américains, en chute de 15% sur un an.
Les investisseurs ont bien accueilli la décision du géant pharmaceutique Johnson & Johnson (JNJ) de mettre un terme aux poursuites civiles dans une affaire de talc accusé d’avoir causé des cancers, en payant environ 6,5G$US sur vingt-cinq ans. L’action a grimpé de 4,56% à 151,18$US.
Le laboratoire Pfizer (PFE) dont l’action avait beaucoup baissé le mois dernier a repris de la vigueur (+6,09% à 27,18$US) alors que le groupe a revu légèrement à la hausse ses prévisions annuelles.
L’action DJT, de la société de médias de Donald Trump TMTG, a encore fait preuve de volatilité chutant de 9,61% à 45,13$US.
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