«Les courtes rencontres imprévues au bureau, les échanges de sourires, les cafés et lunchs improvisés ont leur importance», rappelle Sandra Lécuyer, cheffe, culture et marque pour Cominar. (Photo: 123RF)
Dans la série hebdomadaire automnale POUR OU CONTRE LE TÉLÉTRAVAIL, Les Affaires met de l’avant les meilleures pratiques de l’un et l’autre des camps, afin de rallier à leur position leurs salariés et de faire prospérer l’organisation. Suivez le débat!
Qui: Sandra Lécuyer, cheffe, culture et marque
Entreprise: Cominar
Secteur : Immobilier commercial
50 à 250 employés et employées
Quelle formule a été adoptée?
Hybride 3 à 4 jours au bureau
Décrivez-nous où travaillent habituellement les employés
Nous avons adopté une formule hybride de trois jours au bureau désignés.
Mardi, mercredi et jeudi au bureau, tout le monde ensemble.
Deux jours en télétravail, à l’exception de certains postes qui doivent être en permanence sur leur lieu de travail (maintenance de bâtiment par exemple).
Était-ce la formule appliquée avant février 2020?
Non
Quels sont les facteurs, politiques, dispositions qui font en sorte que cette formule fonctionne pour votre entreprise?
On croit fermement que le lieu occupe une place primordiale au cœur des entreprises et qu’il a une valeur positive dans la vie des gens.
La pandémie a permis de réaffirmer que le contact humain et l’expérience du bureau n’ont pas d’égal dans le monde virtuel.
On considère que le simple fait de côtoyer régulièrement ses collègues de bureau favorise la créativité d’une organisation et vient rehausser l’expérience de l’employé ou de l’employée.
On sait aussi que les lundis et vendredis sont des journées prisées par les employés pour travailler de la maison.
Concrètement, quels sont les bonnes pratiques, les facteurs, et les politiques qui font en sorte que cette formule fonctionne pour votre entreprise?
Notre approche a été très bien reçue de la part des employés qui apprécient l’ambiance au bureau lors des journées en présentiel. Nous avons misé sur les avantages de partager l’espace plutôt que sur un discours de méfiance ou de gestion des risques.
La flexibilité est également une variable clé de notre succès: les employés peuvent ajuster leur horaire au bureau en fonction de différentes variables, que ce soit le trafic ou leur préférence personnelle. On ne joue pas à la police! Si un employé ou une employée ne peut pas venir lors d’une des journées désignées, il peut expliquer les raisons à son ou sa gestionnaire. L’important, c’est la tendance générale.
Finalement, le fait d’orienter les journées en présence physique nous permet de retrouver une masse critique au bureau, ce qui contribue à la collaboration, le développement des relations et la création d’une ambiance positive au bureau.
Au cours des prochains mois, l’organisation du travail changera-t-elle?
Non
Quelle est votre position à l’égard du télétravail, du présentiel et du mode de travail hybride?
La flexibilité offerte par le mode hybride constitue un des gains importants issus de la pandémie!
En même temps, vouloir se côtoyer et partager l’espace, ça fait partie de l’expérience humaine! Les courtes rencontres imprévues au bureau, les échanges de sourires, les cafés et lunchs improvisés et les «Comment ça va toi?» ont leur importance.
Beaucoup d’entreprises ont choisi de baser leur cadre de travail en considérant uniquement les préférences des employés et des employées alors qu’une entreprise c’est un projet collectif.
Je trouve dommage de voir les nombreuses critiques qui fusent lorsqu’un employeur choisit un cadre qui requiert une présence au bureau. Les technologies ont leurs limites quand il s’agit de collaborer et de développer des relations de confiance. Simplement dit: la vie ne se passe pas derrière un écran!
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