Le «marathon sans ligne d’arrivée» épuise les dirigeants de PME
Emmanuel Martinez|Publié le 27 avril 2021Près du tiers des dirigeants de PME québécoises craignent pour leur avenir et la moitié s’inquiètent de l’avenir économique de leur communauté. (Photo: 123RF)
La moitié des dirigeants de PME québécoises s’inquiètent pour leur santé mentale et physique, selon un sondage dévoilé par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), mardi matin.
De plus, 45% composent avec un «stress énorme», d’après ce coup de sonde mené début avril.
La troisième vague de COVID-19 a aussi donné un dur coup à leur moral. Environ 47% des propriétaires d’entreprise se disent pessimistes quant à la fin de la pandémie avant le début de l’an prochain.
«La troisième vague et les nouvelles restrictions font mal aux propriétaires de PME du Québec, a mentionné François Vincent, vice-président Québec à la FCEI, par communiqué. C’est compréhensible, parce que depuis le début de la crise, c’est comme si on leur avait demandé de courir un marathon sans préparation et qu’à chaque fois qu’ils aperçoivent la ligne d’arrivée, on leur ajoute 42 kilomètres de plus!»
François Vincent, vice-président Québec à la FCEI (Photo: courtoisie)
Parmi les préoccupations des entrepreneurs québécois, l’incertitude liée à la troisième vague de COVID-19 (67%) vient en tête de liste, suivie de l’impact de la pandémie sur l’économie provinciale canadienne et/ou mondiale (56%).
Près du tiers des dirigeants de PME québécoises craignent pour leur avenir et la moitié s’inquiètent de l’avenir économique de leur communauté.
Tests de dépistage rapide
Devant la persistance de la crise sanitaire, les propriétaires de PME aimeraient avoir recours à des tests de dépistage rapide. Ils sont 58% à être prêts à les utiliser si cela peut éviter de fermer temporairement leurs portes.
«Le gouvernement peut s’assurer qu’elles font partie de la solution, par exemple en favorisant et en facilitant, le recours aux tests de dépistage rapide pour les entreprises. Ce faisant, on pourrait mieux prévenir et diminuer les risques de propagation dans les milieux de travail et les aider à rester ouvertes de manière sécuritaire», a précisé François Vincent.
En attendant que le pire soit passé, les PME comptent sur l’État. Environ 86% d’entre elles sont d’avis que l’aide doit être maintenue jusqu’à la levée de toutes les restrictions liées au coronavirus, tandis que deux propriétaires sur trois affirment que les programmes d’urgence demeurent essentiels à leur survie cette année.
Ces résultats ont été obtenus grâce aux réponses fournies par 525 membres de la FCEI au Québec du 8 au 13 avril dernier.