«Nous examinons la possibilité d’instaurer la semaine de 4 jours»

Dans la série hebdomadaire POUR OU CONTRE LE TÉLÉTRAVAIL, Les Affaires met de l’avant les meilleures pratiques de l’un et l’autre des camps, afin de rallier à leur position leurs salariés et de faire prospérer l’organisation. Suivez le débat!

Qui: Vincent Duval, commissaire en chef et chef de la direction

Entreprise: Association des Scouts du Canada

Secteur: loisir

11 à 49 employés

Quelle formule a été adoptée?

Hybride, deux journées par semaine au bureau

Décrivez-nous où travaillent habituellement les employés:

Nous avons deux journées de présence obligatoire au bureau (sauf exception), le mardi et le mercredi, et trois journées de travail à distance.

Était-ce la formule appliquée avant février 2020?

Non

Pourquoi avez-vous choisi cette formule?

Après la pandémie et l’essai du télétravail à temps plein, il a été conclu que l’approche hybride était la meilleure pour assurer une cohésion d’équipe et permettre aussi une certaine flexibilité.

Quels sont les facteurs, les politiques et les dispositions qui font en sorte que cette formule fonctionne pour votre entreprise?

Les attentes sont claires quant à l’horaire de travail et nous permettons beaucoup de flexibilité quant à la présence au bureau. Nous souhaitons que les employés soient les mieux outillés pour progresser sur leurs dossiers et bien concilier travail et vie personnelle.

Le mardi et le mercredi, tout le monde est au bureau en même temps, alors on essaie d’aller tirer le maximum de ces deux journées-là.

On organise également des activités un peu plus ludiques chaque mois, comme des dîners tous ensemble pour garder le contact entre les employés, en plus de nos conversations perpétuelles sur Teams.

Au cours des prochains mois, l’organisation du travail changera-t-elle?

Oui.

Lors du renouvellement de notre convention collective en avril prochain, nous verrons si on peut bonifier cette formule. La présence obligatoire au bureau (à Montréal) deux jours par semaine limite notre bassin de recrutement et les opportunités pour nos employés. Il y a une réflexion à entamer de ce côté-là: devons-nous mettre en place des antennes régionales, ou une politique distincte pour des personnes qui travailleraient en dehors de Montréal?

Nous examinons aussi la possibilité d’instaurer la semaine de 4 jours, mais nous n’avons pas encore défini les modalités pour y arriver.

Je fais beaucoup de lectures pour savoir comment améliorer la qualité de vie des employés. Dans le milieu associatif, nos salaires ne sont pas les plus compétitifs, alors je cherche des solutions pour que nos conditions de travail soient attractives. Et je pense que ce ne sera pas un coût si grand que ça pour l’entreprise.

Quelle est votre position à l’égard du télétravail, du présentiel et du mode de travail hybride?

Il y a des avantages à chaque formule. Il faut surtout bien communiquer et bien s’organiser pour tirer profit des avantages de chacune.

Je trouve que notre formule est le meilleur des deux mondes. On conserve le contact humain et le travail d’équipe. Lors d’un brainstorm, on peut tous se retrouver autour d’un tableau et mettre des post-its. Il y a des outils en ligne qui permettent aussi de le faire, mais ça ne vaut pas la dynamique du présentiel.

Et les journées à la maison permettent d’adopter un horaire plus flexible, et de ne pas être pris dans le trafic.

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