Michael Jean, co-fondateur et PDG de la Microbrasserie Le BockAle, et Nicolas Duvernois, l’entrepreneur derrière l’entreprise Duvernois Esprits Créatifs (Photo: courtoisie)
Divulgation: Nicolas Duvernois a acquis la Microbrasserie Le BockAle.
BLOGUE INVITÉ. Je me rappelle très bien de cette fameuse journée du mardi 23 février 2021 ! J’étais en plein tournage de la dixième saison de Dans l’œil du Dragon. Nous étions rendus au 23e «pitch» de la saison. Pour les curieux, nous n’avons aucune idée, jusqu’à la dernière seconde, de quelle entreprise se retrouvera devant nous. Lors des tournages, nous devons sortir du plateau entre chaque cas, afin que l’équipe prépare le «setup» pour la prochaine présentation.
Une fois de retour à nos places, de grands paravents cachent la scène et c’est à peine quelques secondes avant de voir l’entrepreneur descendre les fameux escaliers que nous découvrons de quelle entreprise il s’agit.
Autant ce suspens me rend fou, autant l’effet de surprise rend le tout excitant. Selon mes notes de tournage, c’était le deuxième cas de la journée. Par déformation professionnelle, j’ai très rapidement été intéressé d’en savoir plus… Une microbrasserie!
À (re)lire: notre dossier sur l’industrie de l’alcool
Ce n’était pas la première fois qu’une entreprise de mon industrie (vin, bière et spiritueux) se présentait au cours des dernières années devant moi, cependant, je fus immédiatement intrigué par son approche unique sur le marché… La bière sans alcool!
En effet, depuis quelques années, l’offre «better for you» faisait de plus en plus parler. Des leaders mondiaux aux plus petits producteurs indépendants, tous ne parlaient que de la vague du «no/low alcohol» qui allait déferler sous peu.
Pour ma part, j’étais attentif et essayais de me faire une tête sur cette nouvelle tendance qui semblait être là pour de bon. Était-ce une mode passagère, était-ce trop tôt ou trop tard pour se lancer dans l’aventure, j’analysais le tout de très près.
Ce n’était pas la première fois que je voyais une vague déferler sur l’industrie pour ensuite disparaître aussi rapidement qu’elle est apparue. Cependant, cette fois-ci, j’y croyais, mais j’avais besoin qu’un exemple me le confirme !
Michael, l’entrepreneur devant moi était solide. À la tête de la microbrasserie Le BockAle de Drummondville, il était passionné, connaissait son industrie sur le bout de ses doigts et surtout, m’inspirait confiance. Chose plutôt rare, plus on lui posait de questions, plus il me convainquait. Je sentais que je n’étais pas le seul sur le plateau à être très intéressé, mais j’avais confiance en mes chances.
Pour tout vous dire, à peine quelques minutes après le début de sa présentation j’avais déjà envie de faire une offre. En effet, je voyais beaucoup plus loin qu’un bon «deal» d’affaires, je voyais une complémentarité parfaite, à plusieurs niveaux, avec ma propre entreprise. J’étais sur le bout de ma chaise !
Après plus de quarante minutes d’échange, j’ai décidé qu’il était temps de foncer et c’est exactement ce que j’ai fait en lui proposant la plus importante offre de l’histoire des Dragons !
J’étais stressé. Je ne savais pas si ma présence dans l’industrie jouait en ma faveur ou pas. Heureusement, j’ai eu la réponse rapidement. Michael acceptait mon offre!
En écrivant ces mots, je suis fier de vous amener dans les coulisses du «deal» que nous annonçons aujourd’hui même, très exactement 231 jours après cette première rencontre.
Bien que j’aie appris énormément de choses au cours des sept derniers mois qui nous ont menés à aujourd’hui, je dois vous dire à quel point je suis toujours aussi surpris de la quantité d’émotions que le monde des affaires peut me faire vivre.
Ces derniers temps, nos deux équipes ont travaillé d’arrache-pied afin de faire de cette nouvelle aventure un immense succès. Je me réveille aujourd’hui fier et avec le sentiment du devoir accompli. Bien que je sois conscient qu’absolument tout reste à faire, j’ai la profonde conviction et surtout une immense confiance envers le futur.