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Analyse de la rédaction

Faites vos devoirs avant d’investir

Denis Lalonde|Édition de la mi‑octobre 2023

Faites vos devoirs avant d’investir

Avant d’acheter ou de vendre des actions d’une entreprise, pourquoi ne pas commencer, tout simplement, par lire la documentation accessible gratuitement en ligne? (Photo: 123RF)

BILLET. Parfois, lors de discussions cordiales autour d’un bon repas ou devant une pinte de bière sure, des connaissances me parlent de la Bourse et de transactions qu’elles ont effectuées précédemment.

J’ai entre autres souvenir d’un ami qui me confiait avoir vendu ses actions du transporteur ferroviaire Canadien Pacifique peu après l’annonce de l’acquisition de la société américaine Kansas City Southern.

À la fin de l’été 2021, le titre venait de subir un recul d’une quinzaine de dollars en quelques mois et mon ami avait l’impression de «s’être fait avoir». Il arrive souvent qu’un titre subisse de petites secousses lorsqu’une transaction de grande taille est annoncée. À l’époque, on parlait quand même d’un montant de 27 milliards de dollars américains.

Il était alors trop tard pour mon ami, mais je lui ai quand même demandé pourquoi il avait vendu ses actions d’une entreprise ayant la réputation d’être bien gérée et qui formait (et forme encore !) un duopole au Canada dans une industrie où les barrières à l’entrée sont quasi infranchissables. Il m’a simplement répété qu’il avait l’impression de «s’être fait avoir».

Argumentaire un peu faible, s’il en est un. Pourtant, j’ai l’impression que trop de décisions d’achat ou de vente sont prises sur des coups de tête, sans qu’il y ait de véritable réflexion derrière.

Aujourd’hui, six mois après la conclusion de la transaction entre les deux transporteurs ferroviaires, le titre de Canadien Pacifique Kansas City (CP, 103,05$) se négocie une vingtaine de dollars au-dessus du niveau qui prévalait au moment de notre discussion d’il y a deux ans. Ce n’est pas la panacée, mais il s’agit d’un exemple parmi d’autres qui montre que s’il avait gardé la tête froide et conservé ses actions, mon ami aurait récupéré ses pertes et aurait même ajouté à ses gains théoriques, en plus d’empocher tous les dividendes trimestriels qui ont été versés depuis.

Comme l’écrit l’Autorité des marchés financiers sur son site web, «Investir par soi-même, ça ne s’improvise pas». L’organisme de réglementation et d’encadrement du secteur financier du Québec recommande entre autres de «faire les analyses financières et économiques appropriées des entreprises dans lesquelles vous songez investir; et de bien comprendre les caractéristiques des titres que vous songez acquérir».

Avant d’acheter ou de vendre des actions d’une entreprise, pourquoi ne pas commencer, tout simplement, par lire la documentation accessible gratuitement en ligne? Les états financiers, lettres annuelles et autres communiqués de presse accessibles sur les sites web de sociétés cotées en Bourse peuvent vous guider dans vos décisions. Ils ne garantissent pas que tout investissement sera couronné de succès, mais ils constituent un premier pas pour savoir dans quoi on investit.

Pour y voir plus clair et tirer le maximum des documents qui sont à la base des décisions d’investissement de quelques experts, vous pouvez lire le texte de Jean Décary intitulé «Comment tirer le maximum des documents publiés par les entreprises cotées en Bourse?».

 

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