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Le PDG d’Hydro-Québec Michael Sabia défend son plan

La Presse Canadienne|Publié le 30 novembre 2023

Le PDG d’Hydro-Québec Michael Sabia défend son plan

Michael Sabia a indiqué que le plan d’Hydro−Québec reposait sur deux grands piliers: la transition énergétique et économique, et le service à la clientèle, qui doit être sérieusement amélioré, selon lui. (Photo: La Presse Canadienne)

Le président−directeur général d’Hydro−Québec, Michael Sabia, a défendu son Plan d’action 2035 devant les députés de l’Assemblée nationale, jeudi. 

À (re)lire: Le plan pour Hydro-Québec: «ambitieux» certes, mais irréaliste

M. Sabia a parlé d’objectifs «ambitieux», nécessaires dans le contexte de la transition énergétique. «Ce n’est pas le temps pour des demi−mesures», a-t-il déclaré en guise d’introduction.

Il a indiqué que le plan d’Hydro−Québec reposait sur deux grands piliers: la transition énergétique et économique, et le service à la clientèle, qui doit être sérieusement amélioré, selon lui.

«Hydro−Québec est avant tout une entreprise de services. Cependant, cartes sur table, notre niveau de services n’est tout simplement pas à la hauteur. Donc, qu’est−ce qu’on va faire? On va reconstruire notre service», a-t-il dit.

Le grand patron d’Hydro s’est engagé à réduire le nombre de pannes de 35% d’ici sept à 10 ans. En cas de pannes, il promet de mieux communiquer avec les clients affectés.

Conscient de «la pression qui pèse sur les citoyens», M. Sabia a également assuré qu’il n’y aurait pas de hausses des tarifs résidentiels au−delà de 3%. Par contre, il est «fort probable» que les tarifs pour les entreprises augmentent de manière plus significative, a-t-il dit.

En matière d’efficacité énergétique, il a en outre promis un «accompagnement plus personnel», avec des «experts dédiés» et des «offres financières bonifiées», afin d’inciter les Québécois à «mieux consommer» l’électricité.

Par ailleurs, M. Sabia a réitéré l’importance de décarboner une économie mondiale «bâtie sur les énergies fossiles depuis 200 ans». «Ce n’est pas juste un ajustement; il s’agit d’une véritable rupture et ce ne sera pas facile», a-t-il prévenu.

«Les pays qui vont bâtir une économie à la fois décarbonée et prospère seront les grands gagnants de cette transition», a-t-il ajouté. Le Québec est déjà bien positionné, selon lui, «mais le reste du monde est en action et il faut agir maintenant».

D’ici 2035, Hydro−Québec prévoit la production de 8000 à 9000 mégawatts supplémentaires.

Michael Sabia veut diversifier la production et n’exclut pas l’aménagement de nouveaux barrages. Son Plan d’action 2035 prévoit qu’Hydro−Québec devra investir entre 155 et 185 milliards de dollars  dans les prochaines années.

«Avec un plan ambitieux viendront des défis», a-t-il déclaré. Par exemple, environ 35 000 travailleurs de la construction par année devront être mobilisés pour la réalisation des nouvelles infrastructures, selon les estimations du plan.

«On a annoncé (…) des formations courtes de six mois en construction pour former 5000 personnes, a souligné le premier ministre François Legault lors d’une mêlée de presse, jeudi. On a déjà reçu plus de 30 000 demandes. Ça veut dire qu’on va pouvoir continuer et c’est excellent pour les Québécois.»

M. Sabia a par ailleurs fait la promotion d’une approche «novatrice» fondée sur le principe de «réconciliation économique» avec les Premières Nations, où celles−ci pourront prendre des «participations financières dans nos projets».

Le Plan d’action 2035 doit servir de «base de discussion», selon le PDG d’Hydro, qui mènera une série de rencontres au cours des prochains mois avec différents acteurs, dont les municipalités, afin de «raffiner les pistes de solutions proposées».

Caroline Plante, La Presse Canadienne