Sortir du charbon d'ici 10 ans

Publié le 30/04/2024 à 13:49

Sortir du charbon d'ici 10 ans

Publié le 30/04/2024 à 13:49

Par La Presse Canadienne

«Nous sommes parvenus à un accord historique sur l’élimination progressive du charbon, que le Canada a longtemps promu», a déclaré le ministre de l’Environnement du Canada, Steven Guilbeault, lors d’un point de presse mardi matin à Turin. (Photo: Alberto Gandolfo / La Presse Canadienne)

L’Allemagne, le Canada, les États-Unis, la France, l’Italie, le Japon et le Royaume-Uni ont annoncé mardi qu’ils s’engagent à éliminer progressivement la production d’électricité au charbon dans la première moitié de la décennie 2030, ce qui représente un «accord historique» selon le ministre Steven Guilbeault.

Alors que s’est terminé mardi à Ottawa un important sommet visant à freiner la pollution plastique, une autre réunion sur l’environnement avait lieu lundi à Turin, en Italie.

Lors de la rencontre des ministres du G7 responsables du climat, de l’énergie et de l’environnement, les pays se sont mis d’accord pour «éliminer progressivement la production d’électricité au charbon “unabated” dans nos systèmes énergétiques au cours de la première moitié des années 2030 ou dans un calendrier compatible avec le maintien d’une limite d’augmentation de la température de 1,5 degré Celsius à portée de main».

Le terme «unabated» fait référence à la production de combustible fossile qui n’est pas accompagnée de mesures d’atténuation comme le captage et le stockage d’émissions de dioxyde de carbone (CO2).

Le communiqué du G7 souligne également «qu’entre-temps, il faut réduire autant que possible l’utilisation de la production d’électricité» à base de charbon.

«Nous sommes parvenus à un accord historique sur l’élimination progressive du charbon, que le Canada a longtemps promu», a déclaré le ministre de l’Environnement du Canada, Steven Guilbeault, lors d’un point de presse mardi matin à Turin.

Des rencontres essentielles à l’économie, selon le ministre

Lors de cet entretien avec les médias, le ministre Guilbeault a également souligné l’importance, pour le Canada, de participer à ces grandes réunions internationales, sans manquer de lancer quelques flèches au Parti conservateur du Canada.

«Certaines personnes au Canada disent que venir ici est une perte de temps et d’énergie, mais ce qui ressort clairement de la réunion du G7, c’est que les questions climatiques, les questions énergétiques, les questions sur la nature et la biodiversité et la pollution plastique, ne sont pas uniquement des questions environnementales», a-t-il dit.

Selon le ministre Guilbeault, ces questions sont devenues «l’épine dorsale» du développement de l’économie mondiale et «elles créeront des emplois dans les décennies à venir».

Éviter de participer à ces réunions, «ou pire, demander d’annuler une réunion comme celle qui avait lieu à Ottawa la semaine dernière», serait une «grave erreur qui laisserait le Canada derrière», a indiqué le ministre de l’Environnement.

En montrant du doigt ceux qui ont voulu «annuler une réunion», le ministre de l’Environnement faisait référence au député conservateur Corey Tochor, celui qui est à l’origine d’une pétition pour «sauver les pailles de plastique».

Ce député saskatchewanais a déclaré il y a une dizaine de jours que «si le gouvernement se souciait vraiment des Canadiens et de la planète, il annulerait la réunion internationale radicale sur l’interdiction des plastiques».

Le sommet sur la pollution plastique, qui a réuni à Ottawa des négociateurs de 176 pays, s’est terminé mardi matin.

Les pourparlers organisés par le Canada représentaient le quatrième cycle de négociations visant à créer un traité mondial pour éliminer les déchets plastiques.

L’une des propositions discutées lors de ces pourparlers consiste à limiter la quantité de plastique fabriquée dans le monde, idée à laquelle s’oppose l’industrie pétrochimique.

La cinquième et dernière série de discussions commencera le 25 novembre à Busan, en Corée du Sud.

Les préparatifs de cette session porteront sur la manière de financer la mise en œuvre du traité, d’évaluer les substances chimiques préoccupantes dans les produits en plastique et d’examiner la conception des produits.

Stéphane Blais, La Presse Canadienne

 

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