Sa démission survient à la veille du début des travaux de la commission parlementaire du fameux Projet de loi n° 69 pour moderniser les lois entourant l’énergie, qui affectera toutes les entreprises. (Photo: Simon Prelle)
Trois projets de la filière batterie se verront attribuer des mégawatts (MW) dans le cadre de l’octroi d’un deuxième bloc d’électricité, a annoncé jeudi après-midi le gouvernement du Québec.
Le bloc est évalué entre 400 et 500 MW, a indiqué le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie et le ministre responsable du Développement économique régional, Pierre Fitzgibbon, en entrevue avec Les Affaires.
Parmi les projets sélectionnés, on compte Technologies Lithion, qui a inauguré cette semaine à Saint-Bruno-de-Montarville sa première usine commerciale de recyclage de batteries de voitures électriques. L’entreprise s’installera également dans le parc industriel de Bécancour, au cœur de la filière batterie. Elle y construira son usine d’hydrométallurgie qui traitera les concentrés de minéraux critiques pour produire des matériaux assez purs servant à la fabrication de nouvelles batteries.
Ensuite, Vale Canada, spécialisée dans l’extraction, la transformation et la distribution du nickel et du platine, s’installera dans le Centre-du-Québec.
Finalement, Réseau Allégé Québec, une entreprise établie à Shawinigan et qui se spécialise dans les technologies avancées de stockage d’énergie obtient également des MW pour ses projets à venir.
Le ministère avait reçu pas moins de 150 propositions de projets. Au total, 11 projets ont été retenus par le gouvernement. Le nombre exact de MW par projets n’est pas dévoilé pour le moment.
«Il y a encore des négociations qui vont avoir lieu, car ce n’est pas clair combien de MW exactement ces entreprises auront besoin. Nous sommes en train de négocier ça», dit Pierre Fitzgibbon en entrevue.
«Il reste encore environ 14 800 MW à accorder dans les prochaines années. Nous [en] avons également refusé 1400. Les blocs de MW, ça ne marchera plus comme ça. Ce sera une liste qui sera dynamique parmi les projets qui n’ont pas été refusés, mais qui n’ont pas reçu de MW», poursuit le ministre.
Les autres projets retenus autres que ceux de la filière batterie sont ceux de l’Aluminerie Alouette (Sept-Îles), d’ArcelorMittal (Port-Cartier), un projet de relance à Thurso, Glencore (Rouyn-Noranda), Hy2gen (Baie-Comeau), Minerai de fer Québec (Fermont), Shango Canada (Port-Cartier) et Tiandingfeng Canada (Sorel-Tracy).
«Pour continuer à décarboner notre économie dans un contexte de resserrement des bilans énergétiques, on doit choisir judicieusement les projets les plus porteurs et allouer notre électricité disponible de façon responsable et durable. Cette deuxième sélection de projets va accélérer notre transition énergétique, tout en renforçant nos secteurs stratégiques», a également exprimé le ministre Fitzgibbon.
Les critères d’évaluation de Québec |
|