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Télétravail: «Nous offrons un horaire de 4 jours, 4,5 ou 5 jours»

Les Affaires|Publié le 21 novembre 2023

Télétravail: «Nous offrons un horaire de 4 jours, 4,5 ou 5 jours»

«Nous avons mis en place des mesures au bureau avec des postes mieux équipés et des incitatifs sur place, comme un gym, des dîners BBQ, etc.» (Photo: 123RF)

Dans la série hebdomadaire automnale POUR OU CONTRE LE TÉLÉTRAVAIL, Les Affaires met de l’avant les meilleures pratiques de l’un et l’autre des camps, afin de rallier à leur position leurs salariés et de faire prospérer l’organisation. Suivez le débat!

 

Qui: Charles-Alexandre Monette, président

Entreprise: Tollé Agence Web

Secteur : Développement web

11 à 49 employés et employées

 

Quelle formule a été adoptée?

Hybride 1 à 2 jours au bureau

 

Décrivez-nous où travaillent habituellement les employés

Jusqu’au 18 septembre dernier (et depuis la pandémie), le choix était libre.

Certains employés étaient donc à 100% en télétravail, d’autres à 100% au bureau et un bon nombre sont en mode hybride, entre 1 et 3 journées par semaine au bureau.

 

Était-ce la formule appliquée avant février 2020?

Non

 

Quels sont les facteurs, politiques, dispositions qui font en sorte que cette formule fonctionne pour votre entreprise?

Nous avons décidé de ramener nos employés en partie au bureau en demandant dès la mi-septembre un minimum de 2 jours par semaine au bureau, à définir en équipe afin que les équipes soient en même temps présentes. 

Auparavant, nous avions une formule libre en demandant aux employés d’être présents au bureau lorsqu’ils jugeaient que c’était nécessaire pour le bon avancement des projets. Nous nous sommes rendu compte que le télétravail était tellement ancré que plusieurs employés ne comprenaient pas la nécessité d’être au bureau, alors que pour les employés qui se rendent parfois ou toujours au bureau, le gain d’efficacité — surtout lors de travail en équipe — est perçu et apprécié. 

À noter qu’avant 2020, nous étions à 100% au bureau avec télétravail possible lors, par exemple, de tempêtes de neige. 

 

Concrètement, quels sont les bonnes pratiques, les facteurs, et les politiques qui font en sorte que cette formule fonctionne pour votre entreprise?

Nous aurons l’occasion de voir si cela fonctionne comme souhaité, mais nous avons quand même bien écouté les employés pour connaître les irritants par rapport à ce changement: certains employés n’ont même jamais eu de travail en présentiel (ex. des stagiaires engagés entre 2020 et aujourd’hui)!

Nous avons donc mis en place des mesures au bureau avec des postes mieux équipés (ex. avec chargeur pour ordinateur portable, afin que les employés n’aient pas à trimbaler le leur), un programme d’achat d’écouteurs subventionné par l’entreprise, des indicateurs physiques «ne pas déranger» sur les bureaux, etc. On a aussi des incitatifs sur place, comme un gym, des dîners BBQ, etc.

On a également débuté l’été dernier un horaire flexible avec possibilité de 4 jours/semaine pour les employés (horaire au choix de 4 jours / 32 heures, 4,5 jours / 35 heures ou 5 jours / 35 heures), qui s’additionne à une foule d’autres avantages sociaux.

 

Au cours des prochains mois, l’organisation du travail changera-t-elle?

Elle a changé du télétravail 100% à hybride 2 jours minimum depuis le 18 septembre.

 

Quelle est votre position à l’égard du télétravail, du présentiel et du mode de travail hybride?

Je crois autant à la flexibilité du télétravail et à la productivité du travail en présentiel.

Ironiquement, on entend beaucoup parler de la meilleure efficacité en télétravail. Je crois que, à tout le moins pour notre domaine, effectivement il est possible d’être plus concentré, et de travailler plus en télétravail. Par contre, cela ne considère pas les gains d’efficacité du travail d’équipe côte à côte, des rencontres imprévues qui nous donnent des pistes pour résoudre un problème, des discussions autour de la machine à café qui nous informent que notre collègue rencontre un problème qu’on a déjà rencontré et qu’on peut aider à résoudre.

Ensuite, en ce qui concerne la santé mentale, je suis convaincu que le fait de voir et d’interagir avec d’autres humains ne peut pas nuire. 

En résumé, je suis pour un mode flexible qui tient compte des réalités de chacun. Je suis surtout persuadé qu’un minimum de présence au bureau permet de briser les silos, de briser l’isolement du télétravail et, même si on travaille un peu moins en quantité, on améliore le rendement global.

 

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