Les Bourses de Toronto et New York encaissent une sévère raclée

Publié le 11/08/2010 à 16:24, mis à jour le 11/08/2010 à 17:37

Les Bourses de Toronto et New York encaissent une sévère raclée

Publié le 11/08/2010 à 16:24, mis à jour le 11/08/2010 à 17:37

Par Mathieu Lavallée

Photo : Bloomberg

Les bourses nord-américaines ont encaissé une sévère raclée mercredi, au lendemain d’une annonce de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui a rassuré momentanément les investisseurs, mais qui a clairement indiqué qu’elle aussi s’inquiète davantage face à la situation économique américaine.

De chaque côté de la frontière, les indices ont écopé de plus de 2 %, le Nasdaq à forte concentration technologique se dégonflant même de 3 % au terme de la séance.

Mardi, la Réserve fédérale américaine (Fed) a décidé de racheter des obligations à long terme du gouvernement américain pour aider l’économie du pays. Mais les observateurs ont finalement retenu que l’organisme s’inquiète davantage qu’au début de l’été et qu’elle se tient prête à réagir rapidement si le besoin s’en fait sentir.

Conséquence de tout ça, les indices ont plongé d’un coup à Wall Street et à Bay Street. Et à mesure que la séance avance, Toronto et New York se dirigent vers la pire vente de feu que les deux places boursières ont connues depuis le dernier mois.

À Toronto, le S&P/TSX a lâché 256,08 poins, à 11 582,21 points. À New York, le Dow Jones a dégringolé de 265,42 points, à 10 378,83 points.

Le Nasdaq de son côté a perdu 68,54 points, à 2 208,63 points, et le S&P 500 a chuté de 31,59 points, à 1 089,47 points.

Le baril de pétrole a tombé de 2,23 $ US, à 78,02 $ US, pendant que l’once d’or a progressé de 1,30 $ US, à 1 197,50 $ US.

Le dollar canadien a connu une chute libre, perdant 1,45 cent US, à 95,59 cents US.

Les secteurs de l’énergie, des métaux, des sociétés industrielles et de la consommation ont particulièrement écopé sur les marchés, et les institutions financières n’étaient pas trop loin derrière dans le palmarès des grands perdants aujourd’hui.

Selon Neil Matheson, premier vice-président Stratégies d’investissement chez Investissements Standard Life, il est « possible qu’il y ait eu un peu d’exagération ». Après tout, les signes à la base des craintes grandissantes étaient là avant que la Fed ne dise qu’elle aussi est davantage préoccupée, explique-t-il.

« Nous sommes vraiment en présence d’une réaction puisque les données n’ont pas changé depuis hier », a commenté M. Matheson après la fermeture des marchés. Et cette réaction a été plutôt simple : se diriger dans les secteurs moins risqués.

« Nous pouvons constater la tendance jusque dans les taux de change, seul le yen n’a pas baissé face au dollar américain », constate l’expert. Les taux obligataires ont profité d’une tendance inverse, ajoute M. Matheson.

Si certains se risquent déjà à prédire un mois d’août houleux dans le milieu boursier, il préfère attendre vendredi, alors qu’on dévoilera les ventes au détail aux États-Unis pour le mois dernier. « C’est la grande question. Si on comprend de ces données qu’il y a une croissance modérée, nous pourrons nous dire que ce n’est pas la fin du monde. »

À la une

Meta Platforms: prendre une grande respiration

Il y a 48 minutes | Jean Gagnon

BOUSSOLE BOURSIÈRE. Meta Platforms va dépenser des sommes énormes dans le développement de l'intelligence artificielle.

Je dois renouveler mon hypothèque: quelle stratégie adopter?

LE COURRIER DE SÉRAFIN. «L’option d’un taux fixe de 3 ans peut être un bon compromis par opposition au 5 ans fixe.»

Jusqu'à quel point faut-il être patient avec un titre perdant?

EXPERT INVITÉ. Je n'aime pas appliquer de recette toute faite.