Casey's : Alain Bouchard referait tout de la même façon

Publié le 31/08/2010 à 14:30, mis à jour le 31/08/2010 à 17:05

Casey's : Alain Bouchard referait tout de la même façon

Publié le 31/08/2010 à 14:30, mis à jour le 31/08/2010 à 17:05

Par Mathieu Lavallée

« Nous avons bien fait chacune des étapes », a expliqué Alain Bouchard, président et chef de la direction d'Alimentation Couche-Tard, en précisant qu’il ne s’attendait pas à cette résistance. Photo : Couche-Tard

Si c’était à refaire, le président et chef de la direction d’Alimentation Couche-Tard Alain Bouchard referait tout de la même façon dans sa tentative d’acquisition de l’américaine Casey’s General Stores.

M. Bouchard a fait le commentaire en marge de l’assemblée annuelle des actionnaires qui a eu lieu aujourd’hui à Laval, afin de faire le point sur la possible transaction de 1,9 milliards $ US que Couche-Tard essaie de conclure depuis presque un an maintenant.

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« Nous avons bien fait chacune des étapes », a-t-il expliqué, en précisant qu’il ne s’attendait pas à cette résistance.

Plus tôt devant les actionnaires de Couche-Tard, le chef de la direction a insisté sur le fait que « malgré notre nombre impressionnant d’acquisition réalisées », il s’agit seulement de la seconde fois que l’entreprise procédait par un processus hostile depuis le début de son histoire.

« Cela démontre notre jugement à mettre sur la table le prix et les conditions appropriées afin de créer une valeur durable pour toutes les parties », a ajouté M. Bouchard.

« Si je fréquentais une fille qui s’appelait Casey, je dirais qu’elle joue à la fille difficile », a-t-il lancé dans la langue de Shakespeare, comme s’il voulait s’assurer que le message chemine jusqu’aux oreilles de ses adversaires.

M. Bouchard a d’ailleurs rappelé que plusieurs investisseurs institutionnels qui sont actionnaires de Casey’s ont déposé des poursuites devant le refus de négocier que prône l’entreprise de l’Iowa.

Cependant, la bannière lavalloise se garde la possibilité de laisser tomber la serviette pour Casey’s et de procéder à d’autres acquisitions ailleurs pour augmenter ses activités aux Etats-Unis.

« Nous n’avons pas arrêté de travailler pendant la dernière année. Il y a des choses en attente, et tout dépendra de comment les choses vont tourner. Mais nous ne ferons pas d’autres acquisition si nous mettons la main sur Casey’s », a souligné M. Bouchard.

Depuis maintenant presque un an, Couche-Tard veut mettre la main sur la totalité des actions de Casey’s, qui exploite environ 1 500 dépanneurs dans le centre ouest américain.

L’entreprise lavalloise a déposé le 9 avril une offre d’achat non sollicitée auprès du conseil pour un montant de 36 $ US par action, rejetée le jour même. Couche-Tard a ensuite fait la même offre directement aux actionnaires, et a bonifié au courant de l’été sa proposition qui se chiffre maintenant à 36,75 $ US par action.

Depuis, Casey’s s’est débattu avec l’adoption d’une dragée toxique et un plan de rachat d’action visant 25 % des actions en circulation pour un montant de 38 $ US par action, ou environ 500 millions $ US.

De plus, les deux sociétés sont engagées dans une bataille juridique et une guerre de relations publiques.

Carte Couche-Tard : un projet toujours sur la table

M. Bouchard en a profité pour faire le point sur le projet de carte de crédit annoncé l’an dernier lors de l’assemblée annuelle. Le projet de mode de paiement pour le Canada semble cependant changer de forme, mais une annonce devrait survenir d’ici les prochains mois.

« C’est plus complexe que ce que nous pensions, mais nous avons découvert d’autres options, a dit M. Bouchard.

Les discussions seraient toujours en cours avec les quelques partenaires intéressés à déjouer Visa et MasterCard dont les frais de transaction sont trop élevés, de l’avis du président de Couche-Tard.

 

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