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Les titres boursiers qui ont retenu l’attention cette semaine

lesaffaires.com|Publié le 23 avril 2021

Les titres boursiers qui ont retenu l’attention cette semaine

(Photo: 123RF)

Quels titres boursiers et rapports d’analystes ont retenu l’attention cette semaine? Voici une revue de presse qui regroupe divers textes boursiers.

 

 

19 avril

 

Dans les Titres en action:

 

 

  • Le géant américain de boissons non alcoolisées Coca-Cola (KO, 53,68 $US), qui a pâti en 2020 de l’impact de la pandémie sur ses ventes dans les restaurants ou les cinémas, a dépassé les attentes au premier trimestre et mise pour la suite sur la vaccination contre la COVID-19. Les tendances sur les volumes vendus «se sont améliorées de façon régulière chaque mois, tirées par la reprise sur les marchés où les incertitudes liées au coronavirus se résorbent», a souligné le groupe dans un communiqué lundi. Les ventes organiques, qui n’incluent pas les éventuelles acquisitions, ont notamment bondi de 18% dans la région Asie-Pacifique et de 8% en Amérique latine. Elles ont progressé plus modestement, de 4%, en Amérique du Nord, et ont reculé de 7% dans la région Europe/Moyen-Orient/Afrique. Signe encourageant, selon l’entreprise: en mars, les volumes de ventes sont revenus à leur niveau de 2019. Coca-Cola s’attend toujours à une croissance de son chiffre d’affaires organique de 5% à 10% sur l’ensemble de l’année et à une croissance de son bénéfice par action de 5% à 15%.
  • Le directeur général de GameStop (GME, 154,69 $US), George Sherman, va quitter la chaîne de magasins de jeux vidéo, a annoncé l’entreprise lundi, quelques mois après une folle envolée du titre en Bourse sur fond de transition numérique de l’entreprise. Le départ du dirigeant, qui a fêté en avril sa deuxième année en tant que directeur général, aura lieu au 31 juillet prochain, «ou plus tôt si un successeur est nommé» d’ici là, indique GameStop dans un communiqué. George Sherman «a pris des mesures décisives pour stabiliser notre activité durant des temps difficiles», commente Ryan Cohen, le futur président du conseil d’administration de GameStop et cofondateur du populaire site de ventes de produits pour animaux domestiques Chewy. La nomination de M. Cohen avait été l’une des raisons de l’envolée folle du titre GameStop à Wall Street en début d’année. Fin mars, GameStop avait dévoilé des revenus trimestriels inférieurs aux attentes, mais s’est voulu optimiste pour la suite grâce à l’essor des ventes en ligne.
  • Le géant américain Goldman Sachs (GS, 342,31 $US) a décidé d’investir 50 millions de livres dans la banque en ligne britannique Starling, déjà valorisée plus d’un milliard de livres et l’une des fintechs les plus en vue au Royaume-Uni. Cet apport complète une levée de fonds de 272 millions de livres annoncée en mars auprès d’autres investisseurs, explique Starling dans un communiqué lundi. L’opération doit encore recevoir le feu vert des régulateurs et permettre de financer la croissance de la jeune banque, désormais rentable. Elle devrait enregistrer son premier bénéfice annuel au cours du prochain exercice. Lancée en 2017, elle compte plus de deux millions de comptes courants, dont 350 000 auprès d’entreprises. Ses dépôts sont passés d’un milliard de livres il y a un an à 6 milliards à l’heure actuelle. Starling assure être la banque qui croit le plus vite auprès des PME en Europe, avec une part de marché de 6% sur ce segment au Royaume-Uni.
  • Le géant japonais Toyota (TM, 157,57 $US) a dévoilé lundi au salon automobile de Shanghai le concept du premier modèle d’une nouvelle gamme de véhicules 100% électriques, destinée à étoffer son offre dans ce segment où l’allemand Volkswagen met les bouchées doubles. Toyota espère démarrer la commercialisation du bZ4X, son futur SUV 100% électrique, à compter de mi-2022 dans le monde entier, a-t-elle annoncé dans un communiqué. Il s’agit du modèle inaugural de la future gamme bZ de Toyota, qui devrait en compter sept au total d’ici 2025, soit près de la moitié des 15 nouveaux modèles à batteries électriques que le groupe compte introduire sur le marché d’ici là. Toyota a longtemps surtout misé sur les véhicules hybrides, qui continuent de composer à l’heure actuelle le gros de son offre de véhicules électrifiés.
  • Soupçonné dans une affaire de blanchiment aux Pays-Bas, Chris Vogelzang a quitté ses fonctions de directeur général de Danske Bank (DANSKE, 121,80 DKK), a annoncé lundi la première banque danoise, qui peine à rétablir la confiance à la suite de son propre scandale de blanchiment. «Chris Vogelzang (…) a informé le conseil d’administration qu’il souhaitait démissionner de son poste. Cette décision fait suite à la décision des autorités néerlandaises de le désigner comme suspect dans le cadre de leur enquête sur des violations potentielles de la législation néerlandaise relative à la prévention du blanchiment d’argent chez ABN Amro», a indiqué l’institution bancaire dans un communiqué. M. Vogelzang, un Néerlandais de 58 ans, a occupé plusieurs postes de direction au sein de la banque néerlandaise ABM Amro, qui vient d’accepter de payer 480 millions d’euros pour solder des poursuites liées à des soupçons de blanchiment, avant de prendre en mai 2019 la tête de Danske Bank.

 

À surveiller

 

Dialogue (CARE, 17,00$): déjà première au pays en télémédecine. Après une solide entrée en Bourse qui a vu son titre grimper de 41% depuis le 30 mars, le spécialiste de la télémédecine reçoit le vote de confiance de Chelsea Stellick, de IA Valeurs mobilières, qui amorce le suivi de l’entreprise en même temps que quatre autres collègues.

goeasy (GSY, 149,55$): le prêteur alternatif prend encore plus de coffre. Gary Ho, de Desjardins Marché des capitaux, reprend le suivi de goeasy après l’acquisition majeure de LendCare Holdings et l’émission d’actions de 172,5 millions à 122,85$ chacune conclue pour la financer.

UnitedHealth (UNH, 390,01$US): tour de chapeau pour le titan de la santé. Au premier trimestre, UnitedHealth Group a épaté la galerie. Le gestionnaire de soins et assureur-santé a accru ses revenus de 9%, ses bénéfices de 43% et ses flux de trésorerie de 104%.

 

 

20 avril

 

Dans les Titres en action:

 

 

  • Le groupe pharmaceutique et de produits d’hygiène américain Johnson and Johnson (JNJ, 162,59 $US), dont l’usage du vaccin contre la COVID-19 est actuellement suspendu aux États-Unis et en Europe, a dégagé des résultats un peu meilleurs que prévu au premier trimestre. Le groupe ne mentionne pas spécialement le vaccin, qu’il vend à prix coutant, dans le communiqué sur ses performances financières diffusé mardi autrement que pour indiquer qu’il en a écoulé pour 100 millions de dollars aux États-Unis. J&J a vu son bénéfice net augmenter sur les trois premiers mois de l’année de 7% à 6,2 milliards de dollars. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, le bénéfice s’est affiché à 2,59 dollars, soit un peu plus que les 2,34 dollars attendus. Le chiffre d’affaires annuel a progressé de 8%, à 22,3 milliards de dollars, dépassant là aussi les prévisions (22 milliards). La progression des ventes a été portée par la division des équipements médicaux (+10,9%), qui avait pâti l’an dernier du report de nombreuses opérations non urgentes en raison de la pandémie, et de la division pharmaceutique (+9,6%). Son action reculait de 0,5% dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de la Bourse de New York.
  • Le groupe américain de produits de grande consommation Procter & Gamble (PG, 136,61 $US), qui bénéficie de certains changements d’habitudes liés à la pandémie, a annoncé mardi des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, soutenus par ses catégories beauté et produits ménagers. Les ventes de la société, qui distribue les marques Ariel, Mr Propre, Gillette, Oral-B, Pampers ou encore Vicks, ont augmenté de 5% à 18,1 milliards de dollars entre janvier et mars 2021, légèrement au-dessus des anticipations des analystes qui tablaient sur 17,9 milliards de dollars. Le bénéfice net du groupe s’est élevé à 3,27 milliards de dollars, sur le troisième trimestre de son exercice décalé, en hausse de 12% par rapport à l’an dernier. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, le bénéfice de Procter & Gamble s’élève à 1,26 dollar, en progression de 13% par rapport à l’an dernier à la même époque et supérieur aux estimations de 1,19 dollar par les analystes. Fort de ses résultats, P&G prévoit désormais de reverser 19 milliards de dollars à ses actionnaires sur l’exercice contre 18 milliards annoncés en début d’année, à travers notamment une hausse de son programme de rachat d’actions à 11 milliards. En Bourse le titre reculait toutefois, de 0,53% dans les échanges précédant l’ouverture à Wall Street.
  • Le constructeur aéronautique Boeing (BA, 244,15 $US) a annoncé mardi avoir reçu une commande de 15 avions 737 MAX 8, son moyen-courrier cloué au sol pendant près de deux ans, de la part de la société de leasing Dubai Aerospace Entrerprise (DAE). Au prix catalogue, qui n’est en pratique jamais appliqué, la commande est évaluée à 1,8 milliard de dollars. Cette commande représente pour DAE «le deuxième investissement dans le 737 MAX au cours de l’année écoulée», précise Boeing dans un communiqué. Au troisième trimestre 2020, le spécialiste du leasing avait signé un accord avec la compagnie American Airlines dans l’optique d’acheter et de mettre en leasing 18 appareils 737-8, affirme Boeing. Le retour des commandes pour Boeing permet au constructeur de redresser un carnet en berne à la suite des déboires de l’appareil et de la crise provoquée par la pandémie de COVID-19.
  • Les actionnaires de L’Oréal (OR, 338,95 €) ont accueilli mardi à bras ouverts le nouveau directeur général, Nicolas Hieronimus, qui succèdera début mai à Jean-Paul Agon à la tête du mastodonte français des cosmétiques. Lors de l’assemblée générale annuelle du groupe, les actionnaires ont voté à 99,21% en faveur de l’entrée au conseil d’administration de M. Hieronimus, qui deviendra le 1er mai le sixième directeur général de L’Oréal en 111 ans. «Nicolas Hieronimus a la pleine confiance du conseil d’administration et la mienne», avait auparavant déclaré M. Agon qui, à 65 ans en juillet, est frappé par la limite d’âge mais conservera la présidence du groupe. Il a salué la «parfaite compréhension de l’air du temps» de son successeur. Âgé de 57 ans, M. Hieronimus, qui a réalisé l’essentiel de sa carrière chez L’Oréal, incarne la continuité à la tête du groupe, par contraste avec la tendance à la féminisation et à la diversification des profils en cours dans le reste de l’entreprise.
  • Un éventuel rachat de Toshiba (6502.T, 4 350 yens) par CVC Capital Partners reste pour le moment hautement incertain: le groupe japonais a annoncé mardi que la société d’investissement siégeant au Luxembourg lui avait signifié se mettre «en retrait», du moins provisoirement. Dans un courrier transmis lundi à Toshiba, CVC a expliqué qu’il se mettrait «en retrait» le temps que la direction du conglomérat nippon estime si un rachat conviendrait ou non à leurs «objectifs stratégiques», selon un communiqué de Toshiba. La semaine dernière le groupe japonais a limogé son directeur général Nobuaki Kurumatani, qui avait perdu la confiance des cadres en interne, mais aussi celle d’actionnaires du groupe. En tant qu’ancien président de CVC au Japon, M. Kurumatani est aussi soupçonné par certains observateurs d’avoir joué un rôle dans l’initiation de cette offre de rachat, non sollicitée par Toshiba.
  • Le chiffre d’affaires de Danone (BN, 58,61 €) a reculé de plus de 9% au premier trimestre 2021, lesté par la crise sanitaire et des taux de change défavorables, a annoncé mardi le groupe, qui compte sur un retour à une «croissance rentable» au second semestre. De janvier à mars, Danone a enregistré un chiffre d’affaires de 5,66 milliards d’euros, en baisse de 9,4%, indique dans un communiqué le géant agroalimentaire, dont l’ex-PDG Emmanuel Faber a été évincé mi-mars. Son départ était exigé par des actionnaires sur fond de résultats décevants. Le groupe prévoit toujours une marge opérationnelle courante «globalement en ligne avec celle de 2020», qui était de 14% (contre 15,2% en 2019). Sur le trimestre, la baisse de chiffre d’affaires est ramenée à -3,3% hors effets de périmètre et de changes. Le groupe dit pâtir des «effets défavorables liés à la COVID-19» ainsi que de «la base de comparaison élevée» du premier trimestre 2020, marqué par des achats de précaution des consommateurs en passe d’être confinés.
  • Le géant américain de l’informatique IBM (IBM, 133,12 $US) a rassuré le marché lundi avec des résultats meilleurs qu’attendu et un chiffre d’affaires en légère hausse, après quatre trimestres en baisse. Son titre prenait 3,15% lors des échanges électroniques avant l’ouverture à Wall Street mardi. IBM a engrangé 17,7 milliards de dollars de revenus lors du premier trimestre 2021, soit 0,9% de mieux que l’année dernière à la même période. Son bénéfice net a en revanche diminué, de 1,18 milliard à 955 millions de dollars. L’activité de cloud (informatique à distance), devenue le moteur de l’entreprise, a affiché un chiffre d’affaires de 5,4 milliards de dollars, en légère hausse. IBM est notamment porté sur ce segment par une plateforme de cloud hybride, qui permet aux clients d’utiliser une combinaison de leurs propres serveurs (privés) et d’espace de stockage dits publics, c’est-à-dire fournis par des prestataires externes comme Amazon ou Microsoft.
  • La compagnie américaine United Airlines (UAL, 54,99 $US) a fait part lundi d’une perte nette pour le cinquième trimestre de suite mais mise sur le regain de demande pour les voyages de loisirs au fur et à mesure de la vaccination contre la COVID-19. Le groupe espère qu’une mesure clé de sa rentabilité (les marges de bénéfices ajustés avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement) redevienne positive d’ici la fin de l’année, détaille un communiqué. Sans préciser quand elle s’attendait à gagner de nouveau de l’argent, United Airlines a souligné qu’elle pourrait retrouver un bénéfice net même si la demande pour les voyages d’affaires et les vols internationaux restait à environ 65% de son niveau de 2019, quand la propagation du Covid-19 n’avait pas encore touché de plein fouet les ventes de billets d’avion. La demande pour ces catégories particulièrement lucratives pour les compagnies aériennes piétine actuellement à environ 30% de leur niveau pré-pandémie. En attendant, le groupe a encore perdu 1,4 milliard de dollars sur les trois premiers mois de l’année. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, la perte est plus importante que prévu (7,50 dollars contre 7,05 dollars attendu par les analystes). Son chiffre d’affaires s’est affiché en baisse de 60% par rapport à la même période en 2020, et de 66% par rapport à 2019, à 3,22 milliards de dollars.

 

 

À surveiller

 

Zynga (ZNGA, 10,56 $US): les yeux rivés sur son «cell». Gerrick Johnson, de BMO Marchés des capitaux, entame le suivi du spécialiste des jeux en ligne avec une recommandation «surperformance» et un cours cible de 15 $US.

Sleep Country (ZZZ, 31,95 $): un analyste plus optimiste. Plusieurs raisons donnent permettent d’être optimiste quant au détaillant de matelas, croit John Zamparo, à qui CIBC Marchés mondiaux a transféré le suivi de la société.

Netflix (NFLX, 545 $US): une passe plus difficile? Netflix semble connaître de petites difficultés dans l’immédiat, mais Nat Schindler, de BofA Securties, croit que sa thèse optimiste demeure intacte.

 

 

21 avril

 

Dans les Titres en action:

 

 

  • Le groupe de charcuterie-traiteur Fleury-Michon (ALFLE, 22,30 €) a réduit sa perte nette annuelle en 2020, grâce à ses produits vendus en grande distribution, dont le jambon et le surimi. Le résultat net consolidé s’établit à -30,5 millions d’euros, contre -42,8 millions d’euros en 2019. Il intègre « l’impact négatif des entités cédées courant 2020, dont leur quote-part de résultat net et l’impact de leur cession », précise le groupe, qui a cédé en 2020 sa participation dans la société de plats cuisinés Piatti Freschi Italia (PFI), mise en difficulté par la crise sanitaire.
  • Rogers Communications (RCI-B, 61,87 $) a affiché mercredi un bénéfice du premier trimestre en hausse de 3 % par rapport à la même période l’an dernier, qui comprenait les premières semaines de confinement attribuables à l’arrivée de la pandémie de COVID-19 au Canada. La société torontoise de services sans fil, d’internet et de médias a réalisé un bénéfice net de 361 millions $, soit 70 cents par action, comparativement à un profit de 352 millions $, ou 68 cents par action, pour le premier trimestre de 2020. Le bénéfice ajusté, qui exclut certains éléments non récurrents, s’est établi à 394 millions $, ou 77 cents par action, ce qui s’est révélé supérieur de 16,4 % aux attentes des analystes. Les revenus totaux de Rogers ont totalisé près de 3,49 milliards $ pour le trimestre clos le 31 mars, un chiffre d’affaires aussi supérieur aux prévisions, qui représentait une hausse de 2 % par rapport à celui de 3,42 milliards $ du premier trimestre de l’an dernier.
  • Le géant de l’alimentation et de la pharmacie Metro (MRU, 59,31 $) rapporte mercredi qu’il a dégagé au second trimestre un bénéfice net de 188,1 millions $ comparativement à 176,2 millions $ un an plus tôt. Pendant cette période, ses ventes ont progressé de 5 %, de 3,99 milliards $ à 4,19 milliards $. Les ventes des magasins d’alimentation comparables ont augmenté de 5,5 % pendant que celles des pharmacies comparables ont décliné de 0,8 % du second trimestre de 2020 à celui de cette année. Le bénéfice net dilué par action s’est établi à 0,75 $ au plus récent deuxième trimestre, 8,7 % de plus qu’un an plus tôt. Metro ajoute que le chiffre d’affaires des 24 premières semaines de l’exercice 2021 a atteint 8,47 milliards $ comparativement à 8,02 milliards $ pour la période correspondante de 2020, une hausse de 5,6 %. Le conseil d’administration a déclaré cette semaine un dividende trimestriel de 0,25 $ par action, le même montant que celui déclaré au dernier trimestre.
  • Netflix (NFLX, 549,57 $US) a fini le premier trimestre 2021 avec près de 208 millions d’abonnés payants dans le monde (+14%), soit 2 millions de moins que ce que le géant du streaming vidéo avait promis aux investisseurs. La sanction a été immédiate: son titre perdait plus de 10% lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse. «Nous pensons que la croissance de notre base d’abonnés payants a ralenti à cause de la percée de 2020 liée au Covid-19 et aussi à cause d’une offre de contenus plus réduite au premier semestre de cette année, en raison des délais de production dus à la pandémie», a expliqué le groupe californien dans un communiqué. Le chiffre d’affaires de la plateforme a bondi de 24% à plus de 7 milliards de dollars au premier trimestre et son bénéfice net, 1,7 milliard, est largement supérieur aux attentes et plus du double d’il y a un an. Mais malgré cette hausse, «la part de marché de Netflix en termes de revenus liés aux abonnements du streaming diminue», a noté eMarketer dans un communiqué. «Ils avaient 49,4% du total américain en 2018, contre 30,8% attendus d’ici la fin de l’année».
  • Le brasseur néerlandais Heineken (HEIA, 95,78 €) a rebondi au premier trimestre après avoir subi de plein fouet la crise sanitaire avec la fermeture des bars, et mise sur le déploiement des campagnes de vaccination pour retrouver son lustre. Le groupe a publié mercredi un bénéfice net en hausse de 78,7% pour les trois premiers mois de l’année, à 168 millions d’euros, grâce notamment à une hausse des volumes ailleurs qu’en Europe, affactée par les restrictions et les confinements nationaux. Heineken, qui n’a pas publié de chiffres d’affaires, a récemment annoncé la suppression de 8 000 emplois — soit environ 10% ses effectifs — après être tombée dans le rouge en 2020. Ces suppressions de postes s’intègrent dans des efforts plus globaux pour remodeler Heineken, avec l’objectif de réaliser 2 milliards d’euros d’économies d’ici 2023.
  • Le groupe pharmaceutique suisse Roche (ROG, 313,35 francs suisses) a publié mercredi des ventes en léger repli pour le premier trimestre, malgré un bond dans les tests de dépistage du coronavirus. La pandémie a eu un effet contrasté sur le numéro un mondial de l’oncologie. S’il a profité de la vente des tests, il a pâti de la baisse des consultations médicales et hospitalisations pour les cancers, ces opérations étant déprogrammées dans les hôpitaux pour laisser place aux malades du coronavirus. En raison des effets négatifs de changes, son chiffre d’affaires a diminué de 1% par rapport au premier trimestre l’an passé compte tenu de la force du franc suisse, à 14,9 milliards de francs suisses (13,5 milliards d’euros), selon un communiqué. En monnaies locales, ses ventes se sont néanmoins accrues de 3%, a précisé le groupe bâlois, dépassant légèrement les prévisions des analystes interrogés par l’agence suisse AWP, qui tablaient en moyenne sur 14,7 milliards de revenus. Vers 7h20, heure du Québec, le titre s’adjugeait 1,72% à 313,35 francs suisses, soutenant le SMI, l’indice de référence de la Bourse suisse, qui s’appréciait de 0,65%.
  • Le groupe néerlandais de travail temporaire Randstad (RAND, 61,28 €) a fait état mercredi d’un bénéfice net en forte hausse, à 153 millions d’euros, notant une «dynamique positive» malgré les restrictions à travers le monde contre la pandémie de COVID-19. Le bénéfice net s’est établi à 153 millions d’euros, contre 49 millions d’euros à la même période l’an dernier. Le chiffre d’affaires enregistre lui une hausse de 2% en glissement annuel, à 5,53 milliards d’euros, a indiqué le groupe dans un communiqué. Le groupe indique avoir «continué d’investir dans la croissance» et a «accueilli plus de 1 000 nouveaux collègues», tout en améliorant sensiblement sa productivité, dégageant une marge EBITA en hausse de 64%en glissement annuel.
  • Le titre de la Juventus Turin (JUVE, 0,76 €) s’écroulait mercredi à la Bourse de Milan, avec une baisse de plus de 12%, après la défection des clubs anglais dans le projet de Super Ligue dont le club italien est l’un des instigateurs. L’action de la Juventus, qui avait atteint lundi son plus haut niveau (0,911€) depuis septembre 2020 après l’annonce de la création de cette Super Ligue, a déjà baissé mardi (-4,23%) et était de nouveau orientée à la baisse mercredi matin, à -10,37% (à 0,782€) un peu plus d’une demi-heure après l’ouverture. Les créateurs de la Super Ligue ont réagi à ce départ des clubs anglais en annonçant qu’ils allaient «reconsidérer les étapes les plus appropriées pour remodeler le projet», ce qui s’apparente à une suspension du projet.

 

À surveiller

 

CN (CNR, 138,85$) et CP (CP 447,71$): les enchères commencent! La partie n’est pas encore terminée pour l’acquisition de Kansas City Southern (KSU, 256, 40 $US). Même si le Canadien National (CN) a fait une offre supérieure, il serait logique pour Canadien pacifique (CP) de ne pas jeter l’éponge, croit Benoit Poirier, de Desjardins Marché des capitaux.

Netflix (549,95 $US): une limite à la croissance. Michael Pachter, de Wedbush, croit que le nombre décevant de nouveaux abonnés au premier trimestre justifie sa thèse pessimiste.

Apple (AAPL, 133,11 $US): de nouveaux produits. Apple a dévoilé une série de nouveaux produits hier et Michael Walkley, de Canaccord Genuity, y voit une preuve de l’attrait de son écosystème.

 

 

22 avril

 

Dans les Titres en action:

 

 

  • La compagnie aérienne American Airlines (AAL, 2101 $US) a continué à perdre plusieurs millions de dollars par jour au premier trimestre, mais voit «des signes d’une reprise continue de la demande» dans le trafic aérien. Toujours affectée par la chute des ventes de billets d’avion, la compagnie a vu son chiffre d’affaires reculer de 53% sur les trois premiers mois de l’année, à 4 milliards de dollars. Les revenus tirés des vols transatlantiques et transpacifiques s’affichent encore en très forte baisse; le repli est moins prononcé pour les vols aux États-Unis et les vols vers l’Amérique latine. American Airlines prévoit que son chiffre d’affaires ne s’affichera en baisse que de 40% au deuxième trimestre par rapport à la même période en 2019, avant que la pandémie ne bouscule le transport aérien. En attendant, la société a perdu 1,25 milliard de dollars au premier trimestre, soit moins que les 2,24 milliards perdus l’an dernier sur la même période. Rapportée par action et hors éléments exceptionnels, la référence pour les investisseurs de Wall Street, la perte s’affiche à 4,32 dollars, soit un peu plus que les 4,30 dollars attendus par les analystes.
  • L’action du géant suisse de l’alimentation Nestlé (NESN, 110,48 francs suisses) décollait jeudi à la Bourse suisse après la publication de ses ventes trimestrielles, dopées notamment par ses activités dans le café et produits pour la pâtisserie maison. Au premier trimestre, le chiffre d’affaires du groupe suisse s’est accru de 1,3% par rapport à période comparable l’an passé, à 21,1 milliards de francs suisses (19,1 milliards d’euros), a-t-il indiqué dans un communiqué. Avec la force du franc suisse, les effets négatifs de changes ont réduit les ventes brutes de 5,3% tandis que les cessions ont, elles, pesé à hauteur de 1%, a ajouté le groupe qui a multiplié les transactions pour transformer son portefeuille de marques. Mais sa croissance organique, un indicateur très suivi dans la mesure où il permet de jauger l’évolution de ses ventes hors effets de changes et acquisitions ou cessions, a bondi de 7,7%, pulvérisant les prévisions. Les analystes interrogés par l’agence suisse AWP l’attendaient en moyenne à 3,5%. Vers 7h30, l’action bondissait de 3,54% à 110,48 francs suisses, dépassant nettement la progression du SMI, l’indice de référence de la Bourse suisse, en hausse de 0,26%.
  • Le groupe Renault (RNO, 33,85 €) a enregistré au premier trimestre un chiffre d’affaires de 10 milliards d’euros, proche (-1,1%) de son niveau du début d’année 2020, qui marquait le début de la crise de la COVID-19. Le constructeur français avait connu des ventes de 12,5 milliards d’euros au premier trimestre 2019 et de 13,2 milliards en 2018. Alors que les ventes d’automobiles ont commencé à rebondir sur certains marchés, notamment en Chine, et que plusieurs constructeurs ont annoncé un chiffre d’affaires supérieur à leurs prévisions, Renault a notamment été pénalisée par des effets de changes: à changes comparables, il aurait affiché une croissance de 4,4%, selon un communiqué publié jeudi. Le groupe a vendu 665 038 véhicules, un chiffre en hausse de 1,1% par rapport au premier trimestre 2020, marqué sur sa fin par les premiers signes de paralysie du marché, liés aux mesures sanitaires. Le groupe avait enregistré au premier semestre 2020 une perte de 7,3 milliards d’euros, et ses ventes avaient plongé de 21,3% sur l’année. Elle n’a pas publié de prévisions de résultats à court terme.
  • La banque Credit Suisse (CS, 10,38 $US), secouée par la faillite de la société financière britannique Greensill et l’implosion du fonds américain Archegos, a essuyé une perte nette de 252 millions de francs suisses au premier trimestre, a-t-elle annoncé jeudi. La banque a dû inscrire une charge de 4,4 milliards de francs suisses dans ses comptes pour couvrir les dégâts liés à Archegos. La banque a désormais liquidé quelque 97% de ses positions liées à ce fonds et s’attend à des pertes supplémentaires de 600 millions de francs au deuxième trimestre, a-t-elle précisé dans un communiqué. Secouée début mars par la faillite de la société financière Greensill, la banque a essuyé un second choc fin mars lorsque le fonds américain Archegos a fait défaut sur des appels de marges, se trouvant dans l’incapacité de réinjecter de l’argent pour couvrir ses positions sur des produits dérivés, ce qui avait déclenché une vente massive d’actions à Wall Street. Vers 7h30, l’action perdait plus de 6% aux échanges électroniques avant l’ouverture de Wall Street.

 

À surveiller

 

Dollarama (DOL, 58,25$): des rencontres qui donnent confiance. Après avoir organisé des rencontres avec les dirigeants pour ses clients, Irene Nattel, de RBC Marchés des capitaux, se dit plus à l’aise avec sa vision optimiste des perspectives du détaillant.

Metro (MRU, 58,33$): les marges impressionnent le plus. Patricia Baker de Banque Scotia se montre épatée par les résultats du deuxième trimestre qui démontrent encore une fois une exécution exemplaire.

CSX (CSX, 102,69$US): un choix de reprise pendant que CN et CP s’affrontent pour Kansas City Southern. Malgré les résultats inférieurs aux prévisions du premier trimestre, Fadi Chamoun, de BMO Marchés des capitaux, recommande à nouveau l’achat de CSX qu’il juge bien positionné pour la reprise.

 

23 avril

 

Dans les Titres en action:

 

 

  • La Financière Sun Life (SLF, 66,30$) a signé une entente pour acquérir la société américaine PinnacleCare International pour 108 millions $. PinnacleCare aide sa clientèle à accéder à un premier ou à un deuxième avis médical pour les aider dans la prise de décisions dans les traitements pour des diagnostics complexes. L’entreprise est établie dans l’État du Maryland et compte plus de 170 employés. La Sun Life a précisé que PinnacleCare ferait partie de ses activités américaines d’assurance en excédent de pertes et d’assurance maladie. Selon l’assureur, les services de PinnacleCare sont actuellement disponibles pour plus de deux millions de personnes. La Sun Life cherchera à les faire croître grâce à son réseau de distribution et à ses relations avec les employeurs. La transaction devrait être conclue plus tard cette année, sous réserve des conditions de clôture habituelles et de l’approbation réglementaire.
  • Le groupe américain Kimberly-Clark (KMB, 140,33 $US) a abaissé vendredi ses prévisions pour l’année en raison de la hausse des prix des matières premières et de la baisse des ventes de produits particulièrement prisés pendant la pandémie comme le papier toilette. L’augmentation des prix de vente et les mesures de réductions de coûts prévues par l’entreprise ne suffiront pas à compenser. Kimberly-Clark, qui vend aussi les couches-culottes Huggies, les mouchoirs en papier Kleenex ou des serviettes hygiéniques, s’attend maintenant à une croissance de ses ventes organiques, hors opérations de fusion-acquisition, de 0% à 1%, contre 1% à 2% auparavant. Le groupe prévoit aussi un bénéfice ajusté par action compris entre 7,30 dollars et 7,55 dollars en 2021 contre 7,75 dollars et 8 dollars auparavant. Son action reculait de près de 4% dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de la Bourse de New York.
  • Le groupe industriel américain Honeywell (HON, 229,26 $US) a affiché des résultats trimestriels contrastés, ne parvenant pas encore à sortir du marasme dans sa division aéronautique en raison de la pandémie. Les ventes totales se sont affichées à 8,45 milliards de dollars sur les trois premiers mois de l’année, relativement stables par rapport à l’an dernier à la même époque, mais supérieures aux anticipations des analystes de 8,09 milliards de dollars. Le bénéfice s’est de son côté affiché en repli de 9,7% à 1,43 milliard de dollars. Rapporté par action, le bénéfice a été de 1,92 dollar, un peu supérieur aux attentes de 1,8 dollar. En bourse, le titre de Honeywell reculait de 1,75% dans les transactions précédant l’ouverture de Wall Street. Le groupe a continué à souffrir dans le secteur aéronautique, affichant des ventes en baisse de 22% sur fond de plongeon du trafic aérien en raison de la pandémie.
  • Le groupe automobile japonais Honda (HMC, 30,24 $US) a annoncé vendredi un objectif ambitieux de 100% de ventes de véhicules électriques dans le monde entier d’ici 2040, et des investissements colossaux en recherche-développement sur les six prochaines années. Honda veut porter la part de ses véhicules électriques (fonctionnant avec des batteries électriques ou à l’hydrogène) à 40% d’ici 2030, 80% d’ici 2035 et 100% d’ici 2040 en Amérique du Nord et en Chine, selon un communiqué. Au Japon, il visera d’abord un niveau de 20% d’ici 2030, avant de vouloir les porter à 80% cinq ans plus tard et à 100% d’ici 2040, comme sur ses deux autres principaux marchés mondiaux. Le numéro deux japonais de l’automobile compte investir environ 5 000 milliards de yens (38 milliards d’euros) dans sa recherche-développement au cours des six prochaines années, «quelles que soient les fluctuations des ventes» du groupe sur la période. Honda avait déjà indiqué par le passé qu’il visait une neutralité carbone pour ses activités mondiales à l’horizon 2050.
  • Le géant japonais Panasonic (6752.T, 1 309 yens) a annoncé vendredi un accord pour acquérir la firme américaine Blue Yonder, référence mondiale des logiciels de gestion «intelligente» des chaînes d’approvisionnement pour l’industrie, pour un total de 7,1 milliards de dollars (5,9 milliards d’euros). Ce montant total comprend le rachat de 80% du capital de Blue Yonder, car Panasonic détient déjà 20% de la société depuis juillet 2020, ainsi que le coût de dettes à rembourser, a précisé Panasonic dans un communiqué. Il s’agit de l’une des plus grandes acquisitions de l’histoire du groupe nippon, qui va ainsi étoffer considérablement l’un de ses segments d’activité méconnus du grand public, mais à fort potentiel: l’ingénierie industrielle et les solutions numériques à destination des entreprises. Avec sa plateforme d’intelligence artificielle Luminate, Blue Yonder équipe 3 300 organisations du monde entier, dont de nombreuses multinationales comme Walmart, Unilever, Starbucks, Carrefour, Heineken ou encore Coca-Cola et Pepsico.
  • La banque américaine JPMorgan (JPM, 147,37 $US) a reconnu vendredi avoir «clairement mal évalué» le projet de Super Ligue européenne de football qu’elle voulait financer, mais qui a tourné très vite au fiasco. «Nous avons clairement mal évalué comment cette opération serait perçue par le monde du football au sens large et l’impact qu’il aurait à l’avenir. Nous en tirerons les leçons», a déclaré un porte-parole de JPMorgan. La banque ne précise pas explicitement si elle coupe les ponts avec la Super Ligue. Selon le texte d’une décision en référé rendue mardi par le tribunal de commerce de Madrid, le prêt convenu le 17 avril était de 3,983 milliards d’euros. Ce projet avait été annoncé dimanche soir avant d’être torpillé 48 heures plus tard par le retrait de six clubs anglais, après de vives protestations politiques et sportives, mais aussi de véhémentes réactions des supporters. JPMorgan avait publiquement annoncé qu’elle finançait la compétition, la Super Ligue ayant notamment prévu un versement initial de 3,5 milliards d’euros à se partager entre les douze clubs fondateurs.
  • Le géant suisse du ciment et du béton LafargeHolcim (LHN, 56,74 francs suisses) a publié vendredi des ventes meilleures qu’attendu pour le premier trimestre et relevé son objectif de bénéfice opérationnel, se montrant confiant sur ses perspectives grâce aux programmes de relance. Sur les trois premiers mois de l’exercice, son chiffre d’affaires s’est accru de 1,3% par rapport à la période comparable l’an passé, à 5,3 milliards de francs suisses (4,8 milliards d’euros), a-t-il indiqué dans un communiqué. Hors effets de changes, ses ventes ont bondi de 7,4%, a précisé le groupe, portées par l’Amérique latine et l’Asie Pacifique. Son bénéfice opérationnel a quant à lui doublé à 528 millions de francs suisses, a détaillé le groupe qui faisait un point sur son activité au premier trimestre sans publier ses résultats complets. Par comparaison, les analystes interrogés par l’agence suisse AWP tablaient en moyenne sur un bénéfice opérationnel de 318 millions de francs pour 5,1 milliards de revenus.

 

À surveiller

 

Banque Laurentienne (LB, 42,48$): de pessimiste à prudent. Gabriel Dechaine, de Financière Banque Nationale, passe du pessimisme à la prudence quant à l’action de la banque régionale montréalaise.

Snap (SNAP, 57,05 $US): une histoire sous-estimée. Les résultats du premier trimestre démontrent que le média social a encore beaucoup de catalyseurs devant lui, croit Ronald Josey, de JMP Securities.

CGI (GIB.A, 106,92 $): approche des résultats. Paul Steep, de Banque Scotia, reste optimiste pour les activités du fournisseur de service informatique à l’approche de la publication des résultats de son deuxième trimestre, publiés le 28 avril prochain.