(Photo: 123RF)
Un des gros défis pour les constructeurs de voitures électriques est d’avoir une influence sur leur chaîne d’approvisionnement.
«Ils doivent être capables d’avoir des ententes à long terme avec leurs fournisseurs de batteries et de composants électroniques. Ce qu’on voit, sur les courbes de demande pour les 10 à 15 prochaines années, c’est une forte augmentation pour des métaux, comme le nickel, le cuivre, le lithium et le cobalt», soutient Félix-A. Boudreault, associé directeur à Sustainable Market Strategies et à Nordis Capital.
Selon lui, la hausse de la demande pour le cobalt, utilisé dans les batteries et dont l’approvisionnement mondial dépend à 60 % de mines en République démocratique du Congo, est la plus problématique. De nombreuses sources, dont l’Alliance du cobalt équitable, soutiennent que l’industrie congolaise est associée à la corruption, au travail des enfants et aux mauvaises conditions de travail.
«On contrôle moins le volet humanitaire et environnemental de ce qui se passe là. On ferme un peu les yeux là-dessus en ce moment, mais c’est le maillon faible de la chaîne d’approvisionnement», explique Félix-A. Boudreault.
Ce dernier espère donc que l’investissement de 3,8 G$ sur huit ans annoncé lors du plus récent budget fédéral pour développer une stratégie canadienne sur les minéraux critiques donnera des résultats.
Si la stratégie devait permettre la découverte et la mise en production de gisements de cobalt, par exemple, les clients pourraient être prêts à payer plus cher pour s’approvisionner au Québec et au Canada. Félix-A. Boudreault affirme que l’offre répondrait à un besoin de traçabilité important dans l’industrie.
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