Chez IBM, Sylvain Ouimet relève quotidiennement des défis d'innovation

Publié le 08/10/2011 à 00:00, mis à jour le 07/10/2011 à 09:06

Chez IBM, Sylvain Ouimet relève quotidiennement des défis d'innovation

Publié le 08/10/2011 à 00:00, mis à jour le 07/10/2011 à 09:06

"En travaillant chez IBM, je pouvais participer à la ligne de production, faire de la recherche en laboratoire, travailler à l'approvisionnement, aux ventes, au contrôle de la qualité et de la fiabilité", explique Sylvain Ouimet. [Photo : Gilles Delisle]

Sylvain Ouimet travaille pour IBM depuis 1985. Il y a été embauché à l'âge de 23 ans à titre d'ingénieur de procédés, un poste qui lui a permis de mettre en pratique les connaissances techniques apprises durant ses études à l'École Polytechnique.

Depuis six ans, il gère le développement de la mise en boîtier à puce inversée de microprocesseurs de la gamme des produits de séries P d'IBM, à l'usine de Bromont. C'est grâce à cette étape cruciale que des serveurs ou des consoles de jeu comme Nintendo, Xbox ou PlayStation peuvent fonctionner.

"Mon poste m'amène à gérer du personnel, challenger les ingénieurs, faire du parrainage, mais c'était important pour moi de pouvoir garder un oeil sur la technique."

Ce qui a attiré Sylvain Ouimet en entreprise, c'était d'abord le grand éventail de possibilités de carrière. "En travaillant chez IBM, je pouvais participer à la ligne de production, faire de la recherche en laboratoire, travailler à l'approvisionnement, aux ventes, au contrôle de la qualité et de la fiabilité, explique-t-il. De plus, les produits se renouvellent chaque année. Les possibilités de carrière étaient assez importantes."

Son travail lui permet de garder le contact avec l'extérieur. "Pour relever les défis d'aujourd'hui, nous devons absolument travailler de pair avec les universités et voir ce qui se fait ailleurs dans le monde, explique-t-il. Je suis amené à voyager pour assister à des conférences et présenter le travail que l'on fait à l'usine de Bromont. C'est très valorisant", dit-il.

Des journées bien occupées

Au cours de sa carrière, Sylvain Ouimet a pu déposer 9 brevets et publier 11 publications techniques, en plus de siéger comme membre exécutif du Comité assemblage/fabrication de l'un des plus importants congrès techniques en microélectronique d'Amérique du Nord depuis huit ans.

Ce qui passionne le plus l'ingénieur, c'est d'évoluer dans un environnement extrêmement dynamique. "Nous affrontons le changement de façon quotidienne, dit Sylvain Ouimet. Ici, les lignes de fabrication subissent des modifications toutes les 8 ou 10 minutes !" Par ailleurs, il ressent une grande satisfaction à travailler pour une usine québécoise qui est en concurrence avec le monde. "Au lieu de recevoir des technologies de Chine, c'est nous qui faisons l'assemblage de produits chinois", explique-t-il.

L'usine IBM de Bromont compte parmi les plus performantes du domaine. En effet, "s'il y a une connexion Internet en cours n'importe où dans le monde, elle passe obligatoirement par une composante qui a été fabriquée à Bromont", dit l'ingénieur, qui espère continuer à relever des défis d'innovation durant au moins les 10 prochaines années à venir.

À la une

Table éditoriale avec le PDG de Northvolt: des batteries «made in Québec» avec du contenu d'ailleurs

08/05/2024 | Dominique Talbot

En table éditoriale avec «Les Affaires», Paolo Cerruti affirme qu'il faudra être patient.

Pierre Fitzgibbon: «Dans la filière batterie, on est rendu trop loin pour reculer»

Édition du 08 Mai 2024 | Les Affaires

Le superministre a rencontré «Les Affaires» en table éditoriale afin de préciser sa vision de la filière batterie.

Filière batterie: le beau (gros) risque

Édition du 08 Mai 2024 | Dominique Talbot

Avec l’arrivée des géants de la batterie, Bécancour est au cœur du plus grand projet économique au Québec.