Financement d'entreprise: des fonds de travailleurs très actifs

Offert par Les Affaires

Publié le 03/02/2017 à 10:00

Financement d'entreprise: des fonds de travailleurs très actifs

Offert par Les Affaires

Publié le 03/02/2017 à 10:00

[Photo: 123rf]

Les fonds de travailleurs offrent plus que du financement. Ils jouent le rôle d’accompagnateurs et de facilitateurs, dans le but d’accélérer la croissance des PME québécoises.

Lorsque le gouvernement conservateur a annoncé l’abolition des crédits d’impôt pour contribution à un Fonds de travailleurs en 2013, la levée de bouclier des milieux d’affaires québécois a été immédiate.

« Nous avons beaucoup apprécié le soutien des gens d’affaires pour ramener le crédit d’impôt, reconnaît Geneviève Morin, chef de l’investissement à Fondaction CSN. Leur réaction a démontré que notre pertinence est reconnue. »

Fondaction CSN finance présentement plus de 1 000 entreprises, dont les projets doivent présenter un potentiel de croissance, mais aussi respecter le développement durable. Environ 150 sont soutenues directement, les autres via une cinquantaine de fonds dans lesquels Fondaction est investi, tels Real Ventures, Teralys Capital ou le Fonds Biomasse Énergie.

Le financement variant entre 500 000 $ et dix millions de dollars est versé sous forme de capital-actions, de prêt non garanti ou d’une combinaison des deux. Les entreprises d’économie sociale et solidaire peuvent accéder à des sommes inférieures à 500 000 $ via le fonds d’investissement Filaction. Mais l’appui va plus loin que le financement.

En guise d’exemple, Geneviève Morin cite Solutions GTR, qui développe des produits écologiques pour le nettoyage à sec. « En plus du financement, nous avons amené Nettoyeur Daoust-Forget à convertir des franchises pour utiliser ce produit, apportant un client majeur à GTR, et nous aidons financièrement Daoust-Forget dans cette transition », illustre la chef de l’investissement.

Investir dans la croissance

Le Fonds de solidarité de la FTQ gère un actif net de 11,2 milliards de dollars. Il investit présentement des sommes de deux millions de dollars et plus dans 300 moyennes et grandes entreprises via le siège social et des sommes de 200 000 $ à trois millions de dollars dans 350 entreprises par ses fonds régionaux. Il soutient aussi plus de 1 300 petites entreprises par l’entremise de 80 fonds locaux gérés par les MRC.

« Nous investissons dans les entreprises offrant le meilleur potentiel de croissance, dont l’équipe de direction a une volonté de croître et un plan solide », explique Normand Chouinard, premier vice-président aux investissements.

L’objectif est d’aider les petites entreprises à en devenir de moyennes et de contribuer à garder au Québec la propriété des PME qui ont un fort potentiel. « Nous offrons du capital patient, par du financement non garanti, ce qui nous distingue des banques, poursuit Normand Chouinard. Nous accompagnons l’entreprise longtemps, quitte à contribuer lors de nouvelles rondes de financement. »

Ici aussi, l’accompagnement dépasse de loin le simple financement. Par exemple, lorsqu’une entreprise envisage une acquisition, le Fonds appui l’identification de la bonne cible et les négociations. Il peut aussi faire entrer au conseil d’administration de l’entreprise des gens dont l’expertise fera progresser la PME.

Certains secteurs sont particulièrement dans sa mire, comme l’aérospatiale, les sciences de la vie ou l’agro-alimentaire. Mais, il intervient aussi pour soutenir le commerce de détail, lequel connait des ratés au Québec. « Nous avons souvent aidé des entreprises de ce secteur à développer des sites transactionnels, explique Normand Chouinard. Il s’agit toujours de contribuer au développement de l’économie québécoise. »

 RETOUR AU DOSSIER FINANCEMENT D'ENTREPRISES

À la une

Pierre Fitzgibbon: «Dans la filière batterie, on est rendu trop loin pour reculer»

00:00 | Les Affaires

Le superministre a rencontré «Les Affaires» en table éditoriale afin de préciser sa vision de la filière batterie.

Table éditoriale avec le PDG de Northvolt: des batteries «made in Québec» avec du contenu d'ailleurs

En table éditoriale avec «Les Affaires», Paolo Cerruti affirme qu'il faudra être patient.

Le coup de poker de la filière batterie

BILLET. À vous de juger si nous avons des chances de remporter la mise ou de perdre gros dans la partie.