Cegertec, du Saguenay, s'unit à un géant mondial

Publié le 06/10/2012 à 00:00, mis à jour le 04/10/2012 à 11:03

Cegertec, du Saguenay, s'unit à un géant mondial

Publié le 06/10/2012 à 00:00, mis à jour le 04/10/2012 à 11:03

Par Pierre Théroux

Les fréquentations auront duré trois ans. En avril, la firme saguenéenne Cegertec annonçait son union avec le géant australien WorleyParsons, quatrième groupe mondial du secteur qui emploie 38700 personnes.

« C'est un partenariat 50-50. On tenait à garder une propriété québécoise », dit Stéphane Leduc, président de la nouvelle coentreprise Cegertec WorleyParsons.

Ces dernières années, Cegertec a été courtisée par plusieurs sociétés d'ingénierie québécoises et étrangères qui voulaient mettre la main sur cette filiale du Groupe Ceger, fondée il y a près de 60 ans.

Forte d'un rythme de croissance annuel oscillant entre 20 et 30 %, l'entreprise était persuadée de pouvoir poursuivre cet élan sans passer dans le giron d'un plus grand acteur. Mais elle ne fermait pas la porte à un partenariat d'égal à égal.

« Nous avons trouvé le partenaire idéal en Worley-Parsons qui réalise ce genre d'entente avec d'autres firmes ailleurs dans le monde », indique M. Leclerc.

Pour Cegertec, cette association est le coup de pouce qui lui permet désormais d'accéder à des projets majeurs tant au Québec qu'à l'international.

« Nous avons maintenant l'expertise et l'ampleur pour être invités à répondre à des appels d'offres de plus grande envergure, ce qui nous était impossible auparavant », souligne M. Leduc. Il s'agit par exemple de projets de sites miniers. En 2009, Cegertec avait d'ailleurs ouvert un bureau à Sept-Îles.

Un partenaire pour le Plan Nord

La firme entend en profiter pour faire sa place dans la réalisation de grands projets liés au Plan Nord. Les activités minières dans le Nord-du-Québec ont même constitué l'un des principaux attraits du groupe australien envers Cegertec et le Québec. « C'est pour lui une terre inconnue qu'il voulait explorer avec nous », dit M. Leduc. Les deux firmes ont des atomes crochus. Elles sont présentes dans les secteurs de l'énergie, des ressources et des infrastructures industrielles.

L'objectif de Cegertec est aussi de prendre de l'expansion à l'international, notamment en Afrique francophone. « Notre entreprise est la première entreprise francophone à s'associer à WorleyParsons, ce qui représente un avantage pour percer ce marché », souligne M. Leduc. WorleyParsons exploite 148 bureaux dans 44 pays, notamment en Chine, en Inde, en Europe et aux États-Unis.

La coentreprise Cegertec WorleyParsons emploie près de 600 personnes réparties dans neuf bureaux au Québec. Cegertec avait réalisé un chiffre d'affaires de 46 millions de dollars au cours de l'exercice financier se terminant le 30 novembre 2011.

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