Genivar joue dans la cour des grands

Publié le 06/10/2012 à 00:00, mis à jour le 04/10/2012 à 11:01

Genivar joue dans la cour des grands

Publié le 06/10/2012 à 00:00, mis à jour le 04/10/2012 à 11:01

Par Pierre Théroux

Pierre Shoiry passe beaucoup de temps en Europe ces temps-ci. À la fin de septembre, le président et chef de la direction de Genivar était à Londres, au siège de la société de génie-conseil britannique WSF, que la firme de génie québécoise a acquise en juin dernier. Il s'est aussi rendu en Suède, où se trouve l'un des plus importants bureaux de WSP.

En 2006, au moment de son premier appel public à l'épargne, Genivar était une entreprise provinciale : 90 % de ses revenus provenaient du Québec. « Désormais, nous sommes un groupe d'envergure mondiale », dit M. Shoiry.

L'achat de WSP a propulsé son entreprise du jour au lendemain dans 35 pays et parmi les 20 plus grands groupes de génie-conseil mondiaux.

Chine, Inde et Australie

Avec l'acquisition de WSP, les revenus de Genivar au Québec ne représenteront plus que 14 %. Si le Canada reste son marché principal (34 %, y compris le Québec), les portes du Royaume-Uni (19 %), de l'Europe du Nord (19%) et des États-Unis (9%) s'ouvrent devant elle.

Son chiffre d'affaires regroupé de 1,8 milliard de dollars est réparti également entre l'Amérique du Nord (43%) et l'Europe (44 %). Mais Genivar compte aussi désormais des bureaux en Chine, en Inde et en Australie.

« Les deux firmes possèdent des empreintes géographiques, des expositions aux marchés et des offres de services complémentaires, mais pour lesquels le chevauchement de la clientèle est limité. Cela devrait nous permettre de diversifier nos revenus et de mieux servir notre clientèle à l'échelle internationale », souligne M. Shoiry.

Genivar dit être maintenant dotée d'une expertise clé dans le bâtiment, le transport, les infrastructures, l'énergie et l'environnement. Des secteurs jugés prometteurs, tant au pays qu'à l'étranger.

« De nombreux gouvernements ont l'intention de combler le déficit de leurs infrastructures par des réinvestissements. Nous nous attendons donc à ce que les dépenses d'infrastructure dans les pays développés continuent à dépasser la croissance du PIB », dit-il.

Norvège, Finlande et Suède

Des données indiquent aussi que les dépenses publiques en Europe du Nord (particulièrement en Norvège, en Finlande et en Suède) devraient surpasser celles de nombreux autres pays développés au cours des prochaines années. « Nous sommes désormais présents dans ces pays, ce qui devrait être bénéfique », dit M. Shoiry.

L'environnement s'avère aussi prometteur. « La conformité à la réglementation environnementale reste un volet important dans l'exécution d'un projet. De plus, la tendance au respect de l'écologie favorise l'accroissement des activités des firmes de services-conseils présentes dans ce segment. »

Genivar mise aussi sur la croissance de ses activités industrielles (mines, hydrocarbures) et de celles qui sont liées au secteur énergétique.

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