Varitron grandit au rythme des alliances

Publié le 01/06/2013 à 00:00, mis à jour le 30/05/2013 à 12:17

Varitron grandit au rythme des alliances

Publié le 01/06/2013 à 00:00, mis à jour le 30/05/2013 à 12:17

Le pari de Varitron, de Saint-Hubert ? Avoir réussi à abaisser ses coûts de production à un niveau comparable à ceux des Chinois en misant sur l'innovation et l'automatisation, ainsi que sur des partenariats stratégiques.

«À ses débuts il y a 20 ans, l'entreprise comptait seulement six employés. Aujourd'hui, nous employons 200 personnes et sommes l'un des plus grands producteurs de cartes électroniques de la planète», dit Martial Vincent, directeur général de Varitron.

Tout a commencé en 2008, lorsque son ami d'enfance, Michel Farlet, lui a demandé de se joindre à la société en tant qu'associé. «L'entreprise avait un potentiel de développement important. Nous avons donc décidé de bâtir ensemble un plan stratégique, notamment pour toucher la clientèle internationale», dit M. Vincent.

Partenariats stratégiques

Pour atteindre cet objectif, les deux associés ont choisi de multiplier les partenariats stratégiques : ils s'allient en janvier 2012 à la française Asteelflash et bénéficient, en échange, de bureaux en Europe, en Chine, en Tunisie et aux États-Unis. «Pour gagner des clients, il fallait que nous soyons en mesure de les accompagner partout dans le monde», dit M. Vincent.

En février dernier, Varitron a signé un partenariat avec le groupe français Adetel, spécialisé dans la conception de systèmes électroniques, afin d'offrir des solutions d'ingénierie qu'elle devait auparavant refuser, faute de ressources spécialisées. Cela lui permet aussi de profiter de l'expertise d'Adetel pour se positionner sur le marché ferroviaire.

Varitron se donne les moyens d'innover : en 2012, elle a joint les rangs des partenaires du Centre de collaboration MiQro innovation, qui vise à accélérer la commercialisation des produits électroniques. «En vertu de notre taille, nous ne pouvions pas nous permettre de bâtir un centre de recherche. Nous nous sommes donc associés», souligne Martial Vincent.

Objectif : des revenus de 100 M$

Pour conserver son avantage concurrentiel , la PME ne lésine pas sur les investissements. «Tous les ans, plusieurs millions de notre chiffre d'affaires de 35 millions de dollars sont réinvestis dans l'entreprise», affirme le directeur général.

Varitron vise à atteindre les 100 M$ de chiffre d'affaires d'ici 2016. «Cela passera par une croissance interne et par des acquisitions, notamment au sud de la frontière», précise M. Vincent.

L'année dernière, l'entreprise a ouvert son capital à Investissement Québec, qui a acquis une participation de 27 % dans l'entreprise.

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