L'Assomption mise sur les biotechs et les TIC pour se relever de la fermeture d'Electrolux

Offert par Les Affaires


Édition du 23 Mai 2015

L'Assomption mise sur les biotechs et les TIC pour se relever de la fermeture d'Electrolux

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Édition du 23 Mai 2015

Jean-Philippe Laforge, fondateur de Beehivr, spécialisée dans la création d’applications interactives pour tablette. En 2013, il a décidé de démarrer ses activités à Repentigny en raison du bassin de main-d’œuvre disponible. [Photo: Jérôme Lavallé

La MRC de l'Assomption se remet lentement d'un coup dur : la fermeture de l'usine Electrolux en juillet 2014. Au total, près de 1 300 travailleurs ont perdu leur emploi. Le tiers des emplois manufacturiers de la MRC partaient alors en fumée.

Cliquez ici pour consulter le dossier Régions: reconversion industrielle

En ce moment, la région achève une première phase de sa reconversion industrielle, soit l'évaluation des axes potentiels pour mieux relancer son économie. On est à établir un plan de mise en oeuvre d'une vision stratégique à long terme. En 2013, le gouvernement du Québec avait octroyé 600 000 $ à la région pour soutenir des initiatives de relance.

«Plusieurs travaux préparatoires devaient être réalisés, explique Olivier Goyet, directeur général du centre local de développement (CLD) de la MRC de L'Assomption. Pour être franc, ça ne fait pas longtemps qu'on vient de terminer les différentes évaluations du territoire pour voir comment on allait se déployer dans le futur.»

La région fait face à un défi inhabituel : contrairement aux autres MRC de la couronne métropolitaine, elle possède peu de terrains disponibles pour faire du développement. «La réponse naturelle à une perte économique de la nature d'Electrolux, c'est de chercher à attirer des investissements [industriels] pour créer des emplois, explique Olivier Goyet. Dans notre cas, on ne peut pas aller de ce côté, parce que notre territoire n'a plus de capacité d'accueil.»

Créer 1 000 emplois d'ici cinq ans

La MRC aimerait bien voir les quelque 700 000 pieds carrés de l'ancienne usine Electrolux retrouver une vocation économique. Mais au CLD, on indique qu'il y a peu de collaboration de la part de la multinationale suédoise, toujours propriétaire des lieux. Même s'il y avait un déblocage dans ce dossier, le périmètre à vocation industrielle demeurerait restreint.

La MRC poursuit toujours son objectif de créer 1 000 emplois d'ici cinq ans. Elle a donc amorcé une démarche par laquelle la reconversion industrielle de la région passerait par une utilisation optimale de l'espace et un développement des entreprises établies.

«À partir du moment où tu ne peux pas attirer de nouveaux acteurs, comment peux-tu aider ceux qui sont sur le territoire à créer de l'emploi ? C'est vraiment par le développement des entreprises qui sont déjà établies sur notre territoire qu'on va y arriver», explique M. Goyet.

Environ 500 entreprises ont été sondées pour que la MRC puisse connaître les projets qui dormaient dans leurs tiroirs et vérifier si certains d'entre eux seraient susceptibles de créer des emplois. «À partir du moment où l'on a trouvé ces joueurs, on oeuvre à faire en sorte que leurs projets se réalisent», ajoute M. Goyet.

À la suite des différentes études menées par le CLD, la création de deux pôles a été déterminée pour l'avenir de la région : les biotechnologies et les technologies de l'information et des télécommunications (TIC). Ces deux secteurs permettent de contourner le problème de l'espace disponible, car leurs activités nécessitent des superficies réduites.

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