Louis Laflamme : Le travaillant

Offert par Les Affaires


Édition du 20 Juin 2015

Louis Laflamme : Le travaillant

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Édition du 20 Juin 2015

[Photo : Francis Vachon]

Quand Louis Laflamme a pris les commandes d'Opsens, en janvier 2013, la société qui commercialise des capteurs à fibre optique dans les secteurs médical et pétrolier était dans une position fragile. L'action ne valait que 0,20 $ et l'encaisse était à un niveau très bas. Deux ans plus tard, la PME de Québec est dans une bonne situation financière, avec 9,4 millions de dollars d'encaisse et 4,5 millions de dollars américains à recevoir d'une licence, et détient un permis pour commercialiser en Europe et au Japon son capteur médical destiné à mesurer la pression artérielle.

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«L'environnement des sociétés à petite capitalisation boursière représente beaucoup de défis, mais je suis motivé par l'impression de participer à la révolution du monde des technologies. On a le meilleur capteur miniature au monde pour la cardiologie ! Et je travaille avec des gens très forts dans leur domaine d'expertise», dit le dirigeant de 38 ans, comptable de formation, entrepreneur dans l'âme depuis toujours.

«Louis a abattu tellement de travail ! Il a beaucoup d'initiative, de courage et de conviction. C'était très chaotique chez Opsens quand il est arrivé. On était en démarrage et il a toujours eu beaucoup de leadership», souligne Pierre Carrier, qui a recruté aux finances d'Opsens, en 2005, celui qui allait ensuite lui succéder à la présidence.

«Louis et mon associé actuel sont les tops que j'ai embauchés dans ma vie. On dit souvent que les jeunes veulent concilier travail et famille. Lui, c'était un boomer dans un corps de X. Un travaillant, un compétitif qui veut toujours se développer», raconte Bertrand Bolduc, président de l'Ordre des pharmaciens du Québec, qui avait déniché chez Deloitte la perle rare pour le développement des finances de TGN Biotech au début des années 2000.

La persévérance et la détermination de Louis Laflamme ont été forgées par le sport. Encore aujourd'hui, le père de trois garçons hockeyeurs joue au tennis et au hockey, dans l'équipe des Gros Barbus, formée d'amis et de gens d'affaires. Il est aussi entraîneur de hockey et de baseball.

«C'est l'occasion de travailler le leadership dans un autre environnement, d'apprendre à mobiliser les jeunes vers un objectif commun. Et ça travaille l'aspect communication», souligne-t-il.

Le président d'Opsens, qui a toujours refusé d'aller trop vite et préféré une approche du risque calculée et raisonnable, rêve simplement de solidité et de voir les efforts de son équipe adéquatement récompensés. Mais plus que tout, il espère voir ses enfants progresser au-delà de ce que leurs parents auront pu faire.

Âge : 38

Le sportif que vous aimeriez être ? Peter Stastny

Pourquoi ? Il avait un talent incroyable et il a surmonté beaucoup d’adversité pour réaliser son objectif. J’ai son chandail !

Le livre dont vous ne vous lassez pas ? The Goal, a Process of Ongoing Improvement, d’Eliyanu M. Goldratt et Jeff Cox

Pourquoi ? J’achète toujours mes livres sur CD et j’aime réécouter celui-ci, qui porte sur l’amélioration continue de la production. C’est important pour nous, car nous sommes passés de la fabrication de petites quantités de plusieurs produits à la production en grandes quantités d’un même produit, dans des conditions très contrôlées.

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