Nous attendons le jour où la voiture électrique apaisera nos consciences et nous libérera de notre dépendance aux énergies fossiles. En attendant, cet été, il faut savourer les moments de liberté retrouvée. (Photo: 123RF)
BILLET. L’ironie du commentaire m’a frappé. Nous étions en voiture et mon ami a critiqué les pétrolières pendant que nous roulions vers notre destination, propulsés par du carburant composé de pétrole raffiné.
Nous sommes plusieurs à vivre un dilemme éthique par rapport au pétrole. Nous savons que cette industrie contribue au réchauffement climatique, mais nous voyons son existence comme un mal nécessaire. Devant cet inconfort, nous attribuons le péché de la pollution aux pétrolières et nous donnons l’absolution aux consommateurs.
Nous attendons le jour où la voiture électrique apaisera nos consciences et nous libérera de notre dépendance aux énergies fossiles. Si vous êtes sur le point de changer de véhicule, ce moment pourrait enfin être arrivé. Les modèles sur le marché sont de plus en plus performants. Grâce aux crédits d’impôt et aux coûts moindres de l’électricité par rapport au carburant, elles sont aussi un bon choix pour votre budget.
À l’échelle planétaire, toutefois, l’affranchissement du pétrole est encore dans un horizon lointain, selon la majorité des experts consultés par notre journaliste François Normand. En fait, la production partout dans le monde devrait continuer de croître jusqu’en 2030.
Difficile d’éviter le pétrole si vous êtes un investisseur canadien. Le secteur énergétique représente 12,5 % de la pondération du S&P/TSX à Toronto. Si vous détenez des fonds d’actions canadiennes, il est presque certain que vous avez une exposition à ce secteur. Même la plupart des fonds qui s’affichent comme étant ESG (pour les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance) ont des pétrolières en portefeuille afin de ne pas s’écarter de leur indice de référence.
Or, l’investisseur est en droit de se demander s’il ne faut pas bouder cette industrie bouleversée par la transition énergétique. Notre journaliste Dominique Beauchamp a posé la question à cinq financiers. Ils jugent tous qu’il est encore trop tôt pour ignorer complètement le secteur, mais l’un d’eux commence à y penser sérieusement et il nous explique pourquoi.
Parlant de choses qui donnent envie de fuir, on vous déconseille fortement de vous défiler si vous faites l’objet d’une vérification fiscale. La meilleure chose à faire est de collaborer avec le fisc en vous assurant de documenter vos échanges, selon les conseils des experts.
On ne sait pas encore si l’inflation deviendra un véritable risque de destruction de richesse pour les épargnants, mais elle n’a pas été autant crainte depuis des années. Nos collaborateurs font le point sur deux catégories d’actifs qui ont la réputation d’offrir une protection contre l’inflation : l’or et les obligations à rendement réel.
Pour encore de trop nombreuses femmes, le foyer est le lieu de tous les dangers. Les cas de féminicides du printemps dernier ont remis à l’avant-scène cette brutalité qui perdure loin des regards. Il y a une composante économique à la violence conjugale. Elle est moins médiatisée, mais il s’agit d’un obstacle supplémentaire pour les victimes qui cherchent une porte de sortie. Comme l’écrit notre collaboratrice Claudine Hébert, la violence économique est beaucoup plus répandue qu’on veut bien l’admettre. Elle nous confronte et nous force à nous questionner sur la répartition du pouvoir économique dans les couples.
Pour conclure sur une note d’espoir, la campagne de vaccination nous approche plus que jamais d’un « retour à la normale ». Je vous souhaite un bel été. Savourez ces moments de liberté retrouvée.